Les clefs pour une vie victorieuse
(Par
Eliane Colard)
Séminaire
de Paris : Novembre 2012.
Les
clefs du Royaume des cieux
Dans
le nouveau Testament, 2 textes nous parlent de clefs : Matthieu
16 et Apocalypse 1/ 18. En Matthieu 16, après que Pierre ait déclaré
: « Tu
es le Messie le fils du Dieu vivant »,
Jésus lui dit : «Et
moi je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai
mon Eglise, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront
point contre elles. Je
te donnerai les clefs du royaume des cieux,
ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, ce que tu
délieras sur la terre sera délié dans les cieux. ».
Puis,
à la fin du Livre, la Révélation de Jean s’ouvre à Patmos sur
une vision glorieuse de Jésus lui disant (Apocalypse 1/ 18) :
« Je
suis le premier et le dernier, et le Vivant. J’étais mort ;
et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les
clefs de la mort et du séjour des morts. ».
Une version en Français courant de ce passage parle non pas de clefs
mais de pouvoir :
« Je
détiens le pouvoir sur la mort et le monde des morts. ».
De fait, la possession de ces clefs va symboliser la plupart du
temps, l’exercice d’un pouvoir
sur un
principe de mort qui n’a de cesse de s’opposer à la libération
de la vie de Dieu en Ses enfants. Jésus le Prince de la vie est venu
pour nous libérer de ce principe de mort qui agit depuis les séjours
des morts, afin de nous faire entrer dans le séjour de la Vie où
sont contenues toutes les bénédictions spirituelles dont nous
sommes bénis dans le royaume
des cieux ;
et ces clefs (du royaume
des cieux)
vont permettre de les faire descendre sans entrave.
Les
clefs sont généralement utilisées pour agir sur des portes :
les ouvrir et les fermer selon les circonstances. En l’occurrence,
les clés du royaume des cieux sont confiées par Jésus à son
église afin que celle-ci soit en mesure d’ouvrir certaines portes
du royaume des cieux et en fermer d’autres : celles du séjour
des morts dont il parle à Pierre dans le texte de Matthieu 16.
Il s’agira pour l’église de pouvoir grâce à ces clés,
maintenir
ces portes hors
d’état de nuire (à ce sujet se reporter à ce que je dis dans
« L’échelle de Jacob et l’ouverture des cieux ».
Il
s’agit aussi de ce que la Bible appelle dans des écrits de
l’ancien Testament « la
Clef de David » (Esaïe
9/6 et 22/22) dont la fonction est rappelée en Apocalypse 3 dans le
cadre du message adressé à l’église de Philadelphie. Il y est
précisé que c’est une clé qui ferme et personne n’ouvre, qui
ouvre et personne ne ferme. Les
passages du livre d'Ésaïe nous précisent qu’il s’agit d’une
Clef
de domination sur les ennemis, donnée
pour exercer sur eux un jugement qui est écrit par avance. Cette
clef ferme les portes des cavernes
des séjours des
morts qui cherchent à prévaloir sur l’église. Nous allons
aujourd’hui parler de caverne, de victoire, mais aussi et surtout
de domination car Dieu dit « domine
sur tes ennemis » ;
et c’est en vue de cela que Jésus a dit à Ses disciples :
« Je
vous ai donné le pouvoir
de
marcher sur les serpents et les scorpions ».
Il savait que son peuple en rencontrerait dans sa marche : Dieu
ne fait ni ne donne rien d’inutile.
Nous
verrons concernant ces ennemis à dominer, qu’il s’agira non
seulement d’ennemis extérieurs mais aussi d’ennemis intérieurs
car ce sont souvent ceux-ci qui ouvrent la porte à ceux-là. Dominer
sur nos ennemis, c’est l’appel qui nous est lancé : nous
avons à marcher dans le cortège de victoire du Seigneur
Jésus-Christ qui siège sur le trône à la droite du Père. Qui dit
victoire, dit combat : Jésus a combattu et a été vainqueur et
Il s’est assis sur le trône à la droite du Père d’où il
règne : le trône est symbole de règne et de domination et
c’est un lieu, comme nous le verrons, où Dieu nous appelle nous
aussi à siéger : c’est la position de victoire de l’église.
Mais
ces clefs du royaume des cieux ont aussi une autre fonctionnalité,
elles servent non seulement à fermer mais aussi à ouvrir
et c’est là un
aspect des plus importants : elles ont le pouvoir d’ouvrir les
écluses des cieux afin de nous permettre d’accéder au pays de
notre repos. Et nous allons aussi parler de cela aujourd’hui :
de l’entrée effective dans notre Canaan spirituel, le repos dont
Jésus a parlé en disant : « Venez
à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai
du repos ».
Ce repos n’est pas appelé à rester un principe
abstrait et hors de
portée, mais à incarner une réalité vécue par chaque racheté du
Seigneur.
Abraham
Lincoln a été assassiné pour avoir prononcé la phrase suivante :
« Libérer
les esclaves ne suffit pas, il faut maintenant en faire des
citoyens ».
Cette phrase doit parler à tous ceux qui ont été affranchis de
l’esclavage du péché. La liberté que le Seigneur procure par son
sacrifice sanglant à la croix, n’accomplit pas son but si nous ne
devenons pas aussi des citoyens. La citoyenneté
céleste est
la vocation de Dieu pour Ses rachetés. C’est à cela que doit
mener l’affranchissement des liens du péché et de la mort ;
tant que nous n’entrons pas dans cette citoyenneté céleste, nous
sommes encore marqués par la mentalité de l’esclave qui ne
bénéficie pas des conséquences de sa nouvelle situation juridique
de fils : nous avons en droit
un héritage dans
lequel nous demeurons comme dans l’incapacité d’entrer dans la
réalité. Un citoyen a une voix qui compte, il a pouvoir de décision
sur les choses qui ont trait à sa vie ; il participe à
l’élaboration des règles qui vont régir sa vie. Et Dieu veut
absolument nous rendre participant de sa nature divine avec tout ce
que cela sous entend (2 Pierre 1). Il nous a fait cohéritiers avec
Christ ce qui nous donne non seulement des responsabilités mais
aussi des droits et prérogatives.
Rappel
du contexte de tout le livre de Josué.
Ceux
qui ont une relation avec Dieu savent que les écrits de l’Ancienne
Alliance sont instructifs en ce qui concerne la vie chrétienne
pratique : bien des choses qui ont été vécues dans le
matériel, le physique, le terrestre par le peuple d’Israël, sont
une véritable prophétie pour notre marche dans l’esprit dans
la nouvelle alliance; comme des ombres qui étaient chargées de
mener à une réalité qui est venue avec le Christ. Dieu nous
appelle à entrer dans cette réalité lorsque nous venons à Lui en
acceptant son Fils Jésus-Christ dans nos vies.
Puis
lire en entier le chapitre 10 du livre de Josué.
Nous
voilà ici face à une bataille où ce n’est pas le peuple d’Israël
qui prend l’initiative des hostilités comme ce fut le cas à
Jéricho ou à Aï ; ce sont cette fois des rois ennemis qui
sont venus les attaquer. C’est souvent le cas pour nous et Dieu le
permet pour nous pousser sur un champ de bataille où nous n’irions
pas autrement. Mais s’il y a une chose que le livre de Josué doit
nous enseigner c’est bien le fait que le pays promis (notre Canaan
spirituel), même s’il symbolise l’entrée dans le repos de la
promesse de Dieu, c’est tout sauf une petite vie tranquille sans
combats, sans difficultés ; nous voyons bien que c’est
justement en entrant dans ce pays promis que le peuple apprend l’art
de la guerre, et puis la manne a cessé juste avant la conquête.
Comparé à un enfant on dira que tant qu’Israël était dans le
désert il était comme un bébé dans le ventre de sa mère, nourri
par le cordon ombilical n’ayant pas à se préoccuper de sa
propre subsistance. Mais une fois sorti de ce confort du sein
maternel, il devait se nourrir autrement et apprendre à marcher dans
un espace différent. En entrant dans le pays promis c’était donc
aussi le temps d’une autre nourriture : le temps d’entrer
dans une autre forme de dépendance vis-à-vis du Seigneur qui,
allant de paire avec sa croissance, allait aussi impliquer le
peuple de Dieu. Israël était appelé à être un peuple de
vainqueurs. Il ne pouvait l’être qu’en étant mené sur un champ
de bataille où Dieu allait lui enseigner les principes
de guerre qui mènent
à la victoire.
Ce
qu’il est aussi intéressant de noter ici, c’est le fait que
cette guerre ne semblait à priori pas prévue (comme Jéricho ou
Aï), mais imposée
par
l’ennemi à cause de Gabaon. Il y a des épreuves dans lesquelles
Dieu nous entraîne Lui-même, et d’autres dans lesquelles nous
sommes entraînés à cause de circonstances qui auraient pu être
évitées si nous étions restés dans l’obéissance au Seigneur.
Mais nous verrons au travers de ce qui va être dit que Dieu demeure
malgré tout le Maître de nos vies car même ces épreuves non
prévues de prime abord, Il les transforme en faveur de Ses enfants,
en en faisant des terrains de formation du caractère et
d’apprentissage de la victoire sur l’adversaire et l’adversité.
La
guerre pour le repos
Cette
terre (Canaan) que Dieu avait promis aux Israélites, et pour la
possession de laquelle Il entreprit de chasser Lui-même les
habitants devant eux, eh bien le peuple devait néanmoins se battre
pour y entrer et le posséder. Il devait se battre pour en récupérer
les clés aux mains des squatteurs et autres habitants indésirables
qui l’occupaient. Dieu cherchait par là à les conduire à
manifester concrètement la domination sur ces ennemis ; c’est
à ce prix qu’ils devaient entrer dans le repos du pays de la
promesse. Pas de repos tout autour tant qu’ils ne le posséderaient
entièrement.
La
Bible nous dit que les puissances spirituelles qui tentent de nous
empêcher de jouir de notre repos, Jésus les a vaincues en
triomphant d’elles à la croix (il est descendu dans les
régions inférieures pour rendre captive la captivité et libérer
ceux qu’elle avait fait prisonniers). Jésus a dépouillé ces
dominations de leur pouvoir de nuisance dira Paul aux
Colossiens, et c’est en vue de cela que Jésus avait dit aux
disciples que les portes du séjour des morts ne prévaudraient pas
contre l’Église qu’Il bâtirait. On pourrait dès lors en
conclure que l’église du Seigneur n’a dans ce cas aucun de
combat à mener contre ces puissances spirituelles puisqu’elles ont
déjà été vaincues. Cependant le même Paul qui disait que ces
puissances d’asservissement ont été dépouillées de leur
pouvoir, nous parle aussi en même temps, de combat à mener contre
elles en Éphésiens 6, combat en vue duquel nous devons revêtir des
armes spirituelles que Dieu met à notre disposition. Et d’ailleurs
il faut bien garder à l’esprit que lorsque Jésus dit que les
portes du séjour des morts ne prévaudraient pas contre l’église,
c’est dans un contexte précis : celui de l’utilisation des
clés du royaume des cieux (verset cité précédemment) ;
des clés qui vont permettre de « maintenir » hors
d’état de nuire à l’église ce qui a été vaincu par Son
sang, ; des clés qui servent à fermer à clef des portes de la
prison où Il a rendu captive la captivité. Donc à
nous de faire en sorte que les vaincus restent des vaincus qui ne
franchissent pas ces portes,
afin que soit aussi
libéré ce qui avait été retenu injustement dans la captivité.
Ces clés permettront de posséder
les portes du
pays de notre repos après en avoir dépossédé les occupants. Si
Dieu le permet nous parlerons de tout ceci.
Ce
que j’aimerais après ce message que je vais délivrer, c’est que
chacun ici puisse s’identifier comme un des fidèles du Psaume
149 dont
il est dit : « Que
les fidèles triomphent dans la gloire, qu’ils poussent des cris de
joie sur leur couche ! Que les louanges de Dieu soient dans leur
bouche, et le glaive à deux tranchants dans leurs mains. Pour
exercer la vengeance sur les nations, pour châtier les peuples, lier
leurs rois avec des ceps de fer, pour exécuter contre eux le
jugement qui est écrit.. !
Amen !
Amen ! Ce jugement est écrit bien-aimées, donc comme dans le
monde des tribunaux nous sommes face à ce qu’on appelle
« l’autorité de la chose jugée », donc tenus
d’exécuter et faire exécuter ce jugement qui a acquis
« force exécutoire ». Sinon nous sommes sans excuses,
puisque ce jugement est en notre faveur ; ce sont les insensés
qui se moquent des jugements rendus en leur faveur. Notre
vie entière dès le moment de notre conversion, devrait être une
démonstration de ce jugement accompli
à la Croix.
Malheureusement ce n’est pas toujours le cas parce que nous n’avons
pas toujours compris comment cela fonctionne : nous demeurons
debout devant le cadeau sans tout déballer car nous ne savons pas
comment dérouler le ruban, ni même que le cadeau n’est pas la
boîte mais ce qu’elle contient.
Les
5 rois venus attaquer les Israélites
Ces
5 rois représentent 5 puissances spirituelles d’asservissement qui
régulièrement cherchent à empêcher les enfants de Dieu de
pénétrer dans le repos du Seigneur : la plénitude de la vie
en Christ, cette vie en abondance que le bon Berger a prévue pour
Ses berbis.
Adoni-Tsédek :
(roi de Jérusalem)
son nom signifie seigneur
de justice [c’est
l’anti-thèse de Melchisédek (type de Christ : Roi de
justice- Roi de paix]). Adoni Tsédek est une principauté
spirituelle qui règne sur la propre justice ; son but :
mettre ses victimes dans l’incapacité d’entrer dans le repos, et
jouir du fruit du royaume (justice, paix et joie par le
Saint-Esprit). Adoni –Tsédek est un géant qui bloque l’entrée
du royaume de Dieu (entrée accordée rappelons-le aux pauvres en
esprit ; c’est une entrée qui se fait par grâce). Les
fondements d’Adoni Tsédek sont « Je
fais, je donne, je suis » :
un christianisme de pratiques extérieures ; or ce n’est pas
ce qui ouvre le monde spirituel. Cet esprit fait croire que l’entrée
dans le royaume se
mérite ;
et pour ce faire il va nous attaquer en prenant appui sur ce que nous
avons en nous de charnel :
il a attaqué les Israélites à cause de Gabaon qui symbolise
l’homme naturel. Il nous faudra combattre ce géant. Adoni Tsédek
est le plus dangereux des 5 rois :
c’est lui qui a pris l’initiative des hostilités en convaincant
les autres d’entrer en guerre contre les Israélites. Lorsque ce
roi est combattu, nous quittons son joug pour entrer sous celui du
Roi de Justice et alors nous pouvons jouir de Jérusalem qui signifie
Résidence de Paix.
Hoham (roi
d’Hébron):
son nom signifie « que
l’Eternel force ».
Il symbolise celui qui doit être stimulé pour avancer et dont la
volonté est molle. Cette principauté spirituelle règne sur la
tiédeur, le compromis, le cœur partagé ou l’homme irrésolu mais
aussi l’indécision permanente. C’est un esprit qui
s’attaque à celui qui n’arrive pas à se positionner clairement
pour avancer dans un sens ou l’autre, qui agit sans conviction
personnelle et qui choisit de faire comme les autres, suivre la
foule ; il n’est pas ferme dans ses décisions. Les Israélites
ont mangé le pain des Gabaonites en négligeant de consulter Dieu :
ils ont fait main
d’association avec
Gabaon ; or Hébron la ville où règne Hoham signifie
union
ligue,
association alliance :
manger le pain ensemble symbolise le fait de faire alliance,
communier. A cause de cette alliance, il y eut une sorte de
solidarité entre Gabaon et Israël et cette attaque des 5 rois en
était la conséquence.
Piram (roi
de Jarmuth):
son nom signifie comme
un âne sauvage :
il symbolise l’entêtement, la désobéissance : ce roi prend
appui sur la rébellion : il s’attaque à celui qui a le cou
raide et agit là où il y a une carence dans l’obéissance :
cet esprit a attaqué le peuple d’Israël parce que celui-ci
s’était rebellé contre l’ordre de Dieu de ne pas faire alliance
avec les peuples d’alentours (Deut 7/2). Piram règne à Jarmuth
qui signifie « une
hauteur » :
ce nom figure ces forteresses d’opposition qui se dressent contre
la volonté de Dieu pour nous empêcher d’entrer dans Ses projets
pour nos vies. Piram devra être combattu avec les armes spirituelles
de Dieu 2 Cor.10/ 4 et 5 : « car
les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles,
mais elles sont puissantes par la vertu de Dieu pour renverser des
forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur
qui s’élève
contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive
à l’obéissance de Christ ».
Japhia :
ce nom signifie « splendide,
brillant ».
Ce roi règne
sur l’orgueil et la fierté mais aussi sur la présomption. Nous
n’avons de force que par le Seigneur et c’est dans notre
faiblesse et la dépendance à Dieu que nous voyons Sa puissance. Cet
esprit agit lorsque nous sommes imbus de nous, de nos capacités, nos
ressources propres (pensons à la défaite d’Aï) Japhia est roi de
Lakis
qui
signifie « invincible ».
Cet esprit vous donne une fausse sensation d’invincibilité.
Debir :
signifie « à
l’arrière »
et parle de ce qui se tient en arrière
plan ; c’était
une appellation du saint des saints, la partie la plus retirée du
temple (qui abritait ce qui était caché à la vue). Cette
principauté spirituelle règne sur les choses cachées, le déni,
les choses enfouies ou en sommeil. C’est un esprit qui envoie à
terme la léthargie et rend incapable d’agir (le vouloir et le
faire sont neutralisés) pour s’approprier les promesses de Dieu.
Il cherche à enfermer ses victimes et les faire tourner en rond dans
l’apitoiement et l’introspection maladive. Notons que Débir
règne à Eglon
qui signifie cercle,
enfermement.
Parfois
on trouvera à l’origine de Débir, une pratique d’hypnose en vue
de sortir d’une dépendance ou d’un blocage particulier (obtenir
la guérison des névroses de l’inconscient psychique car la
volonté de l’homme est tributaire de ce qui se trouve dans son
inconscient). Cependant le déblocage apparent fera aussi entrer dans
un autre blocage non visible dans l’immédiat, mais qui va
enfermer, neutraliser certaines parties de l’âme : on inhibe
le fonctionnement de certaines parties en les faisant passer à
l’arrière plan,
ou les mettant simplement en sommeil.
La conscience est court-circuitée pour laisser s’établir un mode
de pensée sélectif qui fera que la volonté sera par endroits
bloquée. Les personnes se retrouvent avec une âme déséquilibrée.
Une réduction partielle de la volonté fera opposition à la mise en
liberté dans la marche chrétienne car Jésus fait toujours appel à
notre volonté pour s’incruster dans nos vies : « que
veux-tu
que je te fasse ? ». Les personnes sous l’emprise de
Débir
sont très
difficiles à sortir d’un état d’enfermement parce que cela
passe par leur implication ; elles feront inconsciemment appel à
toutes sortes d’alibis, de fausses excuses, construiront des écrans
de fumées pour que les choses restent en l’état ; elles
diront qu’elles ne veulent rien faire pour être sûres que c’est
Dieu qui agit ; que si Dieu veut qu’elles s’en sortent Il
leur donnera le vouloir et le faire.. etc.… Mais sachons qu’à la
base de Débir se trouve un esprit de lâcheté devant les
responsabilités, de fuite face à la réalité, et de paresse devant
les difficultés. Voilà ce qui conduit peu à peu à la léthargie,
puis à la paralysie qui finit par nous empêcher d’entrer dans la
citoyenneté céleste.
Pour
sortir de son emprise, les victimes de Débir devront 1)-accepter la
lumière du Seigneur sur la situation d’asservissement qui est la
leur,
2)- accepter l’énonciation des responsabilités avec l’identification des acteurs (non seulement la part de l’ennemi mais aussi la leur), 3)- faire la lumière sur les conséquences de cet asservissement dans leur vie pour en tirer les leçons salutaires à appliquer. L’Esprit de Dieu qui est un Esprit de précision qui, lorsque nous le laissons faire, va aller sonder par sa lumière les plus petits recoins dans cet enfermement pour séparer ce qui est spirituel de ce qui est psychique et faire remonter ce qui a besoin d’être traité. Même si le Seigneur peut utiliser des frères et sœurs dans ces 3 phases, évitons néanmoins de prendre la place de l’Esprit de Dieu qui a tout le doigté nécessaire pour relever et restaurer avec délicatesse mais fermeté.
2)- accepter l’énonciation des responsabilités avec l’identification des acteurs (non seulement la part de l’ennemi mais aussi la leur), 3)- faire la lumière sur les conséquences de cet asservissement dans leur vie pour en tirer les leçons salutaires à appliquer. L’Esprit de Dieu qui est un Esprit de précision qui, lorsque nous le laissons faire, va aller sonder par sa lumière les plus petits recoins dans cet enfermement pour séparer ce qui est spirituel de ce qui est psychique et faire remonter ce qui a besoin d’être traité. Même si le Seigneur peut utiliser des frères et sœurs dans ces 3 phases, évitons néanmoins de prendre la place de l’Esprit de Dieu qui a tout le doigté nécessaire pour relever et restaurer avec délicatesse mais fermeté.
La
caverne de Makkéda
dans laquelle se sont réfugiés les 5 rois porte un nom qui signifie
« lieu
des bergers ».
Nous en reparlerons plus loin.
Apprendre
et comprendre l’art la guerre
(Neutraliser
les chefs, détruire leurs relais organisés).
La
Bible dit que le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous nos pieds
(Romains 16/20) ; cependant, dès maintenant nous devons
apprendre à fouler aux pieds nos ennemis (ses émissaires). Nous
sommes en guerre et Dieu veut nous apprendre l’art de mener cette
guerre dont la victoire nous est d’avance acquise. Chrétiens ou
pas chrétiens, des forces d’adversité combattent contre nous et
la vie en elle-même est une lutte dans laquelle en tant que
chrétiens nous sommes avantagés. Rappelons-nous ce que Jésus a
dit à ses disciples : « Voici,
je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les
scorpions et sur toute la puissance de l’ennemi; et rien ne pourra
vous nuire" (Luc 10:19).
Dieu
a une pédagogie de la victoire pour ses enfants ; et cette
pédagogie passe par l’apprentissage de la guerre. Pour cela Dieu
utilisera souvent l’adversaire et l’adversité comme instruments
de formation : Juges 3/ 1à 6 : « Il
laissa subsister dans le pays les nations qu’il n’avait pas
livrées à Josué, pour mettre
à l’épreuve les
Israélites qui n’avaient pas participé aux guerres pour la
conquête de Canaan. Il
voulait que
les nouvelles générations apprennent à faire la guerre ».
Josué
dit au départ de rouler de grosses pierres à l’entrée de la
caverne, puis plus tard il dira «Ouvrez l’entrée de la caverne et
faîtes-en sortir ces cinq rois ». Il fut d’abord question de
bloquer leur activité, les lier, les neutraliser les exclure du feu
de la bataille, de façon à les couper des populations placées sous
leur autorité. Car durant la guerre, un peuple est affaibli
lorsqu’il est coupé du commandement de son chef. C’est normal :
dans toute armée, pour affaiblir les soldats il suffit parfois de
mettre du bazar dans l’état major en l’isolant de la tête de
commandement. C’est pourquoi, Josué dit « Roulez
de grosses pierres à l’entrée de la caverne et postez-y des
gardes ; Mais
il a poursuivi : « mais
ne vous attardez pas là, poursuivez vos ennemis et
coupez leur la retraite pour les empêcher de rejoindre leurs
villes ».
C’était là un conseil important ! Ne pas s’attarder en cet
endroit. Car ce n’était pas encore là la victoire, il s’agissait
seulement à ce moment-là de se donner le moyen de poursuivre une
guerre efficace pour arriver à la victoire, mais pas encore la
victoire elle-même. Dans une guerre, lorsque vous neutralisez la
tête de commandement vous n’avez pas encore remporté la victoire
si les soldats (le gros de la troupe, le bras armé des chefs et
véritables exécuteurs) sont encore mobilisés sous les anciens
ordres reçus. Neutraliser les chefs les empêche de transmettre de
nouveaux ordres mais n’empêche pas les soldats d’exécuter la
mission reçue précédemment. Ce n’était pas le moment de
s’occuper de traiter « définitivement » les 5 rois ;
il fallait d’abord
s’occuper de détruire leurs relais
organisés c'est-à-dire
leur armée ainsi que les populations établies dans les villes
possédées par ces 5 rois. Les rois étaient les autorités établies
sur eux mais c’était ces peuples qui étaient les agents directs
au travers desquels les rois pouvaient exercer leur pouvoir
souverain.
Ces
5 rois nous l’avons vu, symbolisent pour nous des autorités
spirituelles de ténèbres qui font partie des rois spirituels dont
Paul parle aux Ephésiens et Colossiens (principautés, dominations,
autorités, trônes, dignités. Ils ne peuvent agir seuls pour
tourmenter les hommes, ils utilisent des relais.
Eux, sont établis en haut lieu dans un quartier général (les lieux
célestes). Et leurs armées et populations sont pour eux comme des
membres (mains, pieds, yeux, bouches, oreilles etc.) par lesquels ils
vont agir sur la terre pour tourmenter les humains (vous verrez plus
loin à quel point cet art de la guerre développé en Josué nous
ramène à l’épître de Paul aux Colossiens où il est dit de
« faire mourir les membres qui sont sur la terre »). Ces
rois symbolisent donc pour nous des esprits méchants établis dans
les lieux célestes ; par conséquent ils seront neutralisés
dans les cieux lorsque nous aurons neutralisé leurs relais établis
sur la terre : ce
que vous lierez sur la terre sera lié dans les cieux :
regardez bien l’ordre : d’abord
une action sur la terre.
Paul disait aux Colossiens (Colossiens
3/5) :
« faites
mourir les membres
qui sont sur la terre..
Car c’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur
les fils de la rébellion ».
Détruire
les mésalliances
Pourquoi
les 5 rois se sont mis d’accord pour aller attaquer Gabaon,
l’allié, plutôt que de choisir d’attaquer de front directement
les Israélites ? Car en fin de compte c’était ces derniers
qu’ils redoutaient ! C’est parce que l’adversaire ne peut
pas toujours nous toucher directement ; mais s’il peut toucher
quelque chose qu’il trouve en nous et qui est de sa nature, alors
il pourra nous atteindre. L’ennemi s’attaquera à notre point
faible : le défaut de notre cuirasse, les alliances que nous
faisons en dehors de la volonté de Dieu.
Les
lieux de compromis dans nos vies
Ce
sont des failles par
où l’ennemi cherchera à nous atteindre. Les Gabaonites n’étaient
pas les Israélites mais la guerre menée contre eux concernait aussi
les Israélites dans la mesure où ils s’étaient rendus solidaires
de leur sort par
l’alliance qui existait entre eux.
Attaquer
directement le peuple de Dieu s’avère souvent difficile pour
l’ennemi ; souvenons-nous du conseil de Balaam à Balac qui
cherchait le moyen d’avoir le dessus sur Israël : « Tant
que le Seigneur ne discernait aucun mal aucune injustice en Israël,
les ennemis étaient tenus à distance et la malédiction ne pouvait
les atteindre ». Mais cette protection de Dieu résidait dans
le fait qu’Israël
demeurait séparé des autres nations ne
se mélangeant ni ne faisant alliance avec eux. Aussi, le jour où
ils firent alliance avec Moab, nous apprenons que cette protection
vola aussitôt en éclat comme nous le voyons en Nombres 25 :
les hommes du peuple commencèrent à faire alliance avec les femmes
Moabites. Le livre des Nombres ne nous dit pas explicitement que
Balaam avait encouragé Balak à tendre un piège aux Israélites
mais le livre de la Révélation nous le dit (Apocalypse 2/
14 : « Celui-ci (Balaam) incitait Balak à tendre un
piège aux Israélites en les poussant à manger de la viande
sacrifiée aux idoles et à se livrer à l’immoralité.
Dieu
dira plus tard à son peuple en Juges 2 : « Je
vous ai ordonné de ne pas conclure d’alliance avec les habitants
de ce pays et de démolir leurs autels»
(Exode 34/12-13 et Deut. 7/ 2 et 5. Le piège de Balaam consistait à
faire tomber le peuple sous le coup des alliances contre
nature interdites par Dieu : 2 Cor. 6/ 14- 16 : « Ne
vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel
rapport y a t-il la justice et l’iniquité. Ou qu’y a t il de
commun entre la lumière et les ténèbres, quel accord y a il entre
Christ et Bélial ? … quel rapport y a-t-il entre le
temple de Dieu et les idoles ?...c’est pourquoi sortez du
milieu d’eux, séparez
vous dit
le Seigneur.».
Nous avons souvent cloisonné ces versets en en faisant des
prescriptions pour le mariage, alors que cela concerne avant tout
notre vie intérieure car c’est elle qui gouverne notre vie
extérieure. La séparation dont il est question est d’abord une
séparation à l’intérieur de nous-mêmes par l’épée de
l’Esprit de Dieu afin que nous ne soyons plus des êtres
mélangés,
que le temple de nos corps (car c’est de cela qu’il s’agit) ne
serve plus les intérêts de l’iniquité avec les membres dont ils
sont pourvus. Et c’est lorsque les choses sont rétablies que nous
retrouvons du repos, lorsque nos membres soumis à l’iniquité,
auront été mis à
mort pour redevenir des instruments au service de la justice.
Ces
alliances proscrites par Dieu (Hébron= alliance) avec les nations
environnantes dans leurs pratiques suscitent la colère de Dieu. Là
une brèche s’ouvre. Il est dit en Nombre 25/3 : « Israël
s'attacha à Baal Peor, et la colère de l'Éternel s'enflamma contre
Israël. ». Cette
colère de Dieu appela un jugement. Il est dit qu’un fléau qui
s’était abattu sur le peuple (fin du verset 5) et il fut arrêté
par un jugement de Dieu sur le péché du peuple.. Et il leur était
demandé d’exterminer du milieu d’eux ceux qui s’étaient
attachés à Baal Péor. De même, Dieu nous demandera d’exterminer
en nous ce qui constitue un point faible :
les points d’alliance dans nos vies qui ouvrent des portes à
l’ennemi en lui donnant le droit de nous faire du mal, les pierres
d’achoppement internes, nos occasions de chutes, ces « membres
sur la terre »
que l’ennemi trouvera en nous comme des alliés pour ses
actions de tourment : (Mat.5/29 et 30 : « Si
ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et
jette-le loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un
seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas
jeté dans la géhenne. Et si ta main droite ... ».
A
la mi-octobre, Manuel Valls ministre de l’intérieur a fait la
déclaration suivante à Marseille suite à la recrudescence d’actes
de délinquance : « La
France doit lutter avec détermination contre de « véritables
ennemis intérieurs » qui sont issus d'un mélange entre la
petite délinquance, le crime organisé et l'islamisme radical ».
Cela m’a fait penser à la façon dont l’adversaire s’organise
pour nous miner peu à peu de l’intérieur : par un mélange
de petite délinquance (des nuisances que nous qualifierions de
mineures), de crime organisé (c’est comme si des soldats
spirituels se liguaient pour occuper le quartier général de nos
pensées de façon à nous neutraliser dans nos mouvements), et ce
qui ressemblerait à de l’islamisme radical (des actes de
terrorisme spirituel qui mettent KO car l’Islamisme radical est
connu pour véhiculer une culture systématiquement de la mort) et là
c’est le stade ultime du travail de destruction de l’ennemi ;
lorsqu’il arrive là, sa victime est entièrement livrée en son
pouvoir pieds et poings liés et c’est lui qui a toutes les clefs
de la maison et qui marche sur vos dépouilles. Ici il ne s’agit
plus de la France mais de nous, de nos vies, notre pays promis ;
alors comme dit ce ministre, considérons que nous avons à lutter de
toutes nos forces contre de véritables ennemis intérieurs, nous
devons renverser la tendance, récupérer les clefs et marcher sur
leurs dépouilles : « poser nos pieds sur le cou de nos
tourmenteurs ».
Quels
sont les points faibles à partir desquels agissent ces terroristes
spirituels ? Nous avons dit que les rois dont le quartier général
est en haut lieu agissent par membres interposés établis sur la
terre.
Les
membres qui sont sur la terre
Yeux,
bouche, mains, pieds, oreilles non circoncises, ventre etc.. sont nos
pierres d’achoppement internes. Il nous faudra les identifier afin
de les exterminer car nous devons détruire les alliés de
l’intérieur avant de pouvoir exécuter les chefs car c’est sur
ces membres que ces derniers s’appuient pour nous attaquer. Ces
membres ouvrent la porte à l’invasion d’une population impie
dans nos vies, une population qui ne se soumet pas à la loi
spirituelle de Dieu : une population qui développe en nous une
autre loi à laquelle elle se soumet et qui provoque la guerre en
nous à l’intérieur des frontières de notre territoire (Romains
7/23) comme des terroristes spirituels. Cette population que nous
devons combattre d’abord en nous, ce sont des œuvres charnelles.
Pour que nous soyons en vainqueurs, nous devons devenir les ennemis
de ces ennemis intérieurs, les détester au point d’engager
contre eux une véritable bataille d’extermination, sans aucune
indulgence à leur égard et c’est parfois une grâce de Dieu
lorsqu’ils se manifestent en nous faisant la guerre, c’est afin
que nous puissions les exterminer Josué 11/20 : « Le
Seigneur avait incité les habitants du pays à faire obstinément la
guerre aux Israélites. Il fallait que ceux-ci les tuent sans pitié,
et les exterminent complètement.. ».
Le pire pour nous c’est parfois lorsqu’un ennemi intérieur reste
caché sans nous chercher querelle, on finit par se croire en
sécurité et on s’y habitue il fait corps avec notre moi, notre
identité. Voilà ce qui finit par nous lier, c’est une taupe qui
attend une heure favorable pour miner tout le terrain. Dieu dans sa
bonté permet à ces ennemis intérieurs de se manifester par les
effets désastreux qu’ils produisent dans nos vies, cela peut être
des ennuis de caractère, mais aussi des soucis de santé (ex de la
rhinite qui était due à l’amertume + guérison instantanée après
disparition de l’amertume).
Nous
avons donc à faire la guerre à ces œuvres de la chair, véritables
relais de proximité d’esprits de tourments établis dans les lieux
célestes. Colossiens 3 en donne une liste : l’impudicité,
l’impureté, les passions, les mauvais désirs et la cupidité (qui
est une idolâtrie)
des œuvres de la chair car ils proviennent de notre cœur et minent
ou souillent notre propre corps (c’est ce qui vient du cœur qui
souille l’homme Mat. 15/18- 19). Et plus loin Paul parlera encore
de la colère, l’animosité (ou
le ressentiment), la méchanceté, la calomnie ou discours
outrageant, les paroles déshonnêtes (ou
obscènes) et le mensonge.
Voilà
des péchés qui nous pourrissent la vie et d’autres par lesquels
nous pourrissons la vie des autres. Ne nous leurrons pas, les péchés
du 2° groupe nous pourrissent la vie aussi : pensons à
l’amertume et son fruit, la colère et son fruit etc.. Toutes ces
choses prenant naissance dans le dedans de nos cœurs, peuvent
développer dans nos corps des pathologies diverses :
l’étymologie (grec ancien) du terme « pathologie »
couramment considérée comme la maladie, renvoie au mot
« passion » : (= l’étude des passions) cela parle
de l’âme et de tout ce qui l’agite provoquant des conséquences
néfastes dans le corps. Souvent nos maladies physiques prennent
naissance dans une âme elle-même atteinte de maladie. Parfois c’est
un dérèglement dans l’âme qui provoquera un dérèglement dans
le corps. L’inconscient psychique malade va influer sur
l’inconscient physique. C’est ainsi que beaucoup de nos maladies
physiques n’ont pas une cause organique : elles sont dites
pathologiques, liées à l’une ou l’autre de ces passions
(amertume, colère, rancœur) qui commencent par miner l’homme
intérieur (dans son âme) pour finir par atteindre son corps. Assez
souvent même ce sont les péchés des autres à notre égard qui
vont développer en nous ces maladies (médisances, calomnies,
mensonges, harcèlement ou abus psychologique et/ou même
spirituels). D’autres fois après la cessation de ces péchés à
notre égard, le corps en portera encore la trace, car il n’est pas
rare qu’il garde en mémoire la trace des souffrances intérieures
et alors on aura mal à certains endroits du corps à certaines
périodes qui rappellent certains faits, le corps dans ce cas
adoptant les postures de l’âme blessée meurtrie. Et c’est parce
que notre inconscient psychique marque notre inconscient physique ;
cet inconscient physique on vit la plupart du temps sans y penser.
Mais notre corps est une belle machine qui fonctionne grâce à cet
inconscient physique ; c’est lui qui fait fonctionner des
parties comme notre cœur, notre poumon, notre vésicule biliaire etc
sans même que nous y pensions. Bien souvent, nous ne devenons
conscients de ces organes que lorsqu’ils ne fonctionnent pas
correctement ; mais lorsqu’ils fonctionnent bien nous les
oublions : nous ne décidons
pas de
respirer, nos poumons dépendent pour cela non pas de notre volonté
consciente mais de notre inconscient physique. C’est quand ces
choses sont détraquées que nous nous apercevons de leur présence
et de leur importance. Remercions le Seigneur pour le bon
fonctionnement de nos organes.
Nous
sommes dépouillés par ces œuvres de la chair qui nous minent de
l’intérieur, nous privant du repos que le Seigneur a prévu pour
nous ; elles nous empêchent d’y entrer, à moins que nous
acceptions d’inverser les rôles : ne plus être de ceux qui
sont dépouillés mais d’être plutôt de ceux qui dépouillent.
Car en effet, c’est de cela qu’il s’agit dans une partie de ce
combat : dépouiller
le vieil homme de
ses œuvres mauvaises, pour revêtir
l’homme nouveau créé
selon Dieu en Jésus Christ ; cet homme nouveau réintégrera
l’image de Dieu en nous car sans ça nous portons une autre image
celle que revêtent les
fils de la rébellion, (en
Jean 8/44 Jésus disait qu’ils portaient la marque de leur père
«le
mensonge »).
Paul dira par la suite aux Colossiens : « Ne
mentez point les uns aux autres, ayant dépouillé
le vieil homme avec ses œuvres,
et revêtu l’homme nouveau qui est renouvelé en connaissance à
l’image de celui qui l’a créé ».
Il
ne s’agit pas ici de détruire physiquement les membres de notre
corps, mais de mettre à mort l’homme de péché qui agit en nous
au travers de ces différents membres, ce qui est charnel en nous
doit passer sous le jugement
de l’épée de la parole de Dieu.
Ces membres qui obéissaient naturellement
à l’iniquité,
nous devons par l’Esprit de Dieu les ramener à l’obéissance de
Christ. L’homme charnel a en effet un corps
(avec ses membres)
qui s’appelle le « corps
du péché »
que nous devons
réduire à néant. Paul nous parle de la nécessité du
dépouillement de ce corps de péché, son mode opératoire est la
circoncision
par l’Esprit de
Christ (Colossiens 2/11), il s’agira de couper
ces membres/pierres
d’achoppement. Ceux qui étaient là la première fois que je vous
ai visité (c’était à Nogent en 2004 je crois ?) se souviendront
peut être que j’avais apporté un message sur l’importance de la
circoncision
du cœur par l’Esprit de Dieu.
J’avais parlé de ce travail intérieur de l’épée de l’Esprit
de Dieu qui descend au fond dans le dedans du cœur (cette partie
intime symbolisée par le prépuce qui recèle les impuretés) pour y
extraire les excroissances de la chair qui obstruent la libération
et la libre circulation de la vie de Dieu en nous : c’est le
jugement par l’épée de la Parole de Dieu : Héb. 4/12.
Nous
devons bien saisir l’importance qu’il y a de lier d’abord les 5
rois qui donnent à cette population d’ennemis intérieurs force et
pouvoir dans la ville/notre âme. C’est souvent une fois qu’ils
sont liés et neutralisés que l’on peut efficacement partir à
l’attaque de certains habitants squatteurs de « notre
ville » rachetée par le sang de Jésus et donc promise au
repos. Elle est rachetée mais parfois encore habitée par une
population qui juridiquement n’y a plus droit de cité : des
œuvres de la chair qui finissent par devenir des liens. Rachetés,
c’est notre position quand nous venons à Christ. Tout est
accompli ; mais la réalité est que nous devons entrer dans ce
qui a été accompli. C’est
exactement comme décrit dans le livre de Josué : Dieu leur
avait donné le pays mais ils devaient entrer
en guerre pour le posséder et
Josué devait se fortifier dans ce but. Nous de même, devons nous
fortifier et entrer en guerre pour libérer notre ville-âme des
habitants illégaux, et entrer en possession de notre repos :
notre pays promis Matthieu 11/28. L’entrée effective dans ce repos
marque le début de la manifestation concrète de notre citoyenneté
céleste, la vocation de Dieu pour nous : la marque de celui qui
est réellement libre et l’ennemi le sait aussi, raison pour
laquelle son but est de l’empêcher ; si Abraham Lincoln a été
assassiné pour avoir prononcé cette phrase, c’est parce qu’elle
incarne une réalité majeure qui donne tout son véritable sens à
l’affranchissement de l’esclavage.
L’exécution
du jugement qui est écrit.
L’obéissance
à Dieu et la résistance à l’ennemi
Les
œuvres de la chair (les membres qui pratiquent l’iniquité),
suscitent la colère de Dieu comme les pratiques idolâtres des
populations que Dieu a chassé devant Israël ; il est dit que
c’est à cause de l’idolâtrie de ces peuples que Dieu les a
chassés devant Israël. Deutéronome
9:4. "Lorsque
l’Éternel ton Dieu les chassera
devant toi, ne
dis pas en ton cœur : C’est à cause de ma justice que
l’Éternel me fait entrer en possession de ce pays. Car c’est à
cause de la méchanceté de ces nations que l’Éternel les chasse
devant toi. Ce
n’est pas notre justice qui nous donne la victoire sur ces ennemis
dont certains sont à l’intérieur. Ce qui a toujours assuré la
victoire à Israël c’était son obéissance.
« Soumettez-vous
à Dieu et résistez au diable il fuira loin de vous…… ».
Il
y a plus loin un passage dans le livre des Juges qui illustre le lien
direct entre l’obéissance et la victoire que le Seigneur nous
assure dans la bataille : Juges 2/20 -22 : « Puisque
cette nation a transgressé mon alliance que j’avais prescrite à
ses pères, et puisqu’ils
n’ont point obéi à
ma voix, je ne chasserai plus devant eux aucune des nations que Josué
laissa quand il mourut ».
L’obéissance vaut mieux que tous les sacrifices (jeunes, prières,
vœux ou marchandages etc..). Vous aurez beau prier pour qu’une
situation change, si vous ne vous ne vous mettez pas en mouvement
pour faire ce que Dieu attend de vous pour que la situation soit
débloquée il ne se passera rien ; nous l’avons vu dans ce
qui s’est passé à Aï : Josué a prié pour implorer le
secours de Dieu, mais ce qui a renversé la situation c’est le fait
qu’ils aient accepté de détruire l’interdit qui était entré
dans le camp conformément à ce que Dieu leur avait demandé au
départ.
Nous
devons :
1)-
Obéir ; puis
2)- résister ;l’un
ne doit pas aller sans l’autre. C’est uniquement par son
obéissance qu’Israël pouvait espérer être victorieux sur ses
ennemis selon l’engagement pris par Dieu en Exode 34/11 :
« Observez
soigneusement ce
que je vous ordonne et moi je chasserai devant vous les Amorites, les
Cananéens, les hittites, les Périzites, les Hivites et les
Jébuzites ».
Obéir donc, mais aussi résister : accepter d’entrer dans
cette guerre et livrer bataille afin d’entrer dans notre repos,
certainement pas rester passif. Donc pas besoin d’attendre d’être
parfaits pour être victorieux. Ce
n’est pas notre justice qui va briser l’emprise du diable sur nos
vies, mais l’application de la justice de Jésus Christ lorsque
notre obéissance à cette justice sera complète.
En effet le jugement de Dieu s’exerce sur les fils de la rébellion
(ces membres rebelles) lorsque notre obéissance est rendue
complète (2 Corinthiens10/6) : « nous
sommes aussi prêts à punir toute désobéissance lorsque votre
obéissance sera complète ».
Le contexte de cette phrase de Paul est le combat spirituel que nous
avons à mener avec des armes spirituelles mises à notre disposition
dans ce but. Nos armes dans ce combat ne sont en effet pas charnelles
car nous ne pouvons combattre la chair par la chair il nous faut
faire appel à un principe supérieur, spirituel ; et nous
ne pouvons davantage combattre des ennemis spirituels par la chair
c’est pourquoi le verset 3 dit : « si
nous marchons « dans » la chair, nous ne combattons pas
« selon » la chair ».
Dieu
passe devant le peuple
De
même qu’il est dit que Dieu chassait ces populations devant les
Israélites, il les chassera aussi « devant nous » , cela
signifie que nous
acceptons de le suivre dans
son cortège de victoire ; si nous refusons de le suivre là sur
le champ de bataille où Il nous précède, nous ne saurons voir la
victoire car il n’y a pas de victoire sans combat. Personne
ne peut à ta place aller sur le champ de bataille pour remporter la
victoire sur les rois qui t’asservissent, ce sera ta victoire parce
que cela aura été ton combat.
Dans
la bataille, Dieu passe devant son peuple c’est
lui qui mène le combat c’est lui qui assure la victoire. Nous
devons Le suivre dans la bataille (comme Israël en Josué 10) afin
de marcher sur les dépouilles de l’ennemi que Dieu fera tomber à
nos pieds ; et après cela, notre part sera de les dépouiller
de leur butin (comme Jésus a dépouillé les dominations
spirituelles..) et de récupérer toutes parcelles de territoires
sur lesquels ces
ennemis régnaient auparavant ; c’est pourquoi la bataille
contre les rois fut poursuivie par une bataille pour récupérer
leurs villes. Ne pas craindre l’ennemi car Dieu marche devant nous
et combat pour nous. Josué 10/8 : « n’aies
pas peur d’eux je vais les livrer en ton pouvoir ».
Dieu
s’engage dans la bataille
Dieu
s’engage Lui-même à nos côtés pour nous faire triompher ;
c’est pourquoi il est dit en Josué 10/ 15 : « le
Seigneur lui-même combattait aux côtés d’Israël ».
Et dans ce but, il engage à nos côtés, toutes les forces à sa
disposition. Dans le combat contre les 5 rois, il est montré comment
les
astres ont été mobilisés suite
à la prière de Josué (Josué 10/12 à 14) ; il convient de
lier ce passage à celui qui le précède et qui précise qu’il y
eut plus
d’homme tués par les grêlons que par les épées des Israélites.
Notre Dieu est souvent nommé : « l’Eternel
des Armées »
donc il mobilise Ses armées célestes toutes les fois que les
circonstances l’exigent : une
armée n’existe qu’en raison d’une guerre disons-le
clairement. Et les grêlons tombés sur les ennemis étaient le
résultat de l’action spirituelle de ces armées célestes sur le
cosmos. Dans un écrit,
je parle de la lettre à l’église de Sardes (Apoc.) où Jésus se
présente comme celui qui a dans sa main les 7 étoiles et les 7
esprits de Dieu ; ces 7 étoiles sont 7 anges à la disposition
du Seigneur conformément à Colossiens1/ 15 à 17 qui dit que c’est
par Lui et pour Lui que ces armées furent créées. Ces 7 étoiles
dans sa main montrent que ces anges sont à sa disposition pour que
la volonté de Dieu parfaite dans le ciel s’accomplisse sur la
terre : ils sont au service de Dieu pour notre bien et
l’équilibre de l’univers. Or il y eut un ciel
ouvert lors
de cette bataille contre les 5 rois ; et la conséquence fut
« le bouleversement opérée dans la course des 2
astres » : le soleil s’était arrêté sur Gabaon et la
lune s’était immobilisée sur la vallée d’Ajalon et cela
jusqu’à ce que les Israélites aient totalement pris le dessus sur
leurs ennemis.
Les
cieux sont ordonnancés de façon parfaite et bien réglée (Job
9/9) de telle sorte qu’une seule modification dans cet ordre
est de nature à tout bouleverser sur la terre. Imaginez un instant
les conséquences possibles de l’immobilisation des 2 corps
célestes principaux que sont le soleil et la lune. L’équilibre de
l’univers est basé sur la course régulière des
signes du zodiaque : Job 38/32 montre qu’ils doivent
apparaître chacun en son temps. Il se passerait forcément des chocs
ou collisions si la course régulière des astres était bouleversée,
car tout est lié dans un ordre parfait : Job parle dans le
verset précédent du lien
maintenant les
Pléiades et des cordes
qui retiennent Orion
(Job 38/31) ; s’ils sont maintenus ou attachés il y a une
raison ! Le livre de Job dans ce même chapitre parle aussi des
lois
du ciel qui
sont censées exercer leur pouvoir sur la terre (versets 32-33). Qui
tient ces liens et ces cordes pour permettre l’équilibre sur la
terre en adéquation avec le ciel, sinon les anges au service de Dieu
pour le maintient de l’ordre dans l’univers pour le bien des
hommes que Dieu a créés ? Les pierres de grêle tombées sur les
ennemis du peuple devaient être des débris de corps célestes
déviés de leur course et tombés sur terre à cause du choc de
l’arrêt inopiné de ces deux astres ; il est dit dans ce
passage de Josué 10, qu’elles ont commis plus de dégâts dans la
bataille que l’épée des Israélites.
Des
ennemis exterminés
Les
ennemis qui combattaient les Israélites devaient non seulement être
poursuivis ou pourchassés mais encore exterminés.
De même, les œuvres de la chair qui combattent dans nos membres ne
peuvent être vaincus que dans la mesure où ils sont mis
à mort.
Ce qui fut fait à la fois par l’épée des Israélites et par
l’intervention directe surnaturelle de Dieu.
Cette
guerre que nous devons mener contre les anciens habitants de notre
âme (les œuvres de la chair) doit être une lutte sans merci.
Lorsqu’Israël menait la guerre pour la conquête de sa terre
promise, tout ce qui se trouvait dans le pays souillé devait être
dévoué par interdit : frappé et détruit sans pitié c’est
cela « l’extermination ».
Répétez
après moi : « Je
poursuis mes ennemis, je les atteins, et je ne reviens pas avant de
les avoir exterminés. »
Ce
n’est pas un mantra, mais l’énonciation du jugement qui est
écrit et qui doit être accompli.
Déloger
les rois
Josué
avait momentanément laissé les 5 rois dans la caverne où ils
étaient allés se réfugier pour se focaliser sur le combat contre
les populations qui étaient sous leur autorité ; il avait dit
aux Israélites de ne pas s’attarder à la caverne, de se contenter
d’y poster des gardes pour éviter que les rois ne s’échappent
ou n’aient les moyens d’exercer une quelconque autorité sur
leurs populations : il s’agissait juste à ce moment-là de
neutraliser le centre de commandement.
Une
très mauvaise stratégie de combat est celle qui consiste à
concentrer tout le combat sur les rois, les chefs, au détriment de
leurs vassaux ou relais de tourment : guerre
des étoiles-pseudo
combat territorial.
Mais sachons
que tant
qu’existera une population et un territoire propices à l’exercice
du pouvoir de nuisance d’une principauté, un roi mort sera
toujours remplacé par un autre roi (le
roi est mort, vive le roi).
Ceci dit, après
avoir combattu les populations ennemies, les Israélites devaient
revenir
exécuter leurs rois.
Sans cela la bataille n’était pas complète. Le problème est la
tendance des extrêmes : soit on traite exclusivement les rois
en laissant de côté ceux par lesquels ils exercent leur pouvoir,
soit on choisit de combattre en priorité les populations (relais de
tourment) en négligeant carrément le pouvoir de nuisance de leurs
rois même neutralisés. Mais il arrive aussi qu’on oublie
simplement d’en
finir avec eux, parce que rusés ils se planquent dans des lieux
stratégiques en attendant des temps plus favorables pour agir :
ce qui se serait passé à Makkéda si des soldats ne s’étaient
aperçu de leur manège.
La
Caverne de « Makkéda ».
Il
est singulier que les 5 puissances d’asservissement n’aient
trouvé d’autre refuge que la caverne de Makkeda qui signifie
« l’endroit des bergers ». Or cette « caverne »
représente l’activité du séjour des morts sur la terre car le
théâtre d’opération de ces tourmenteurs spirituels est la terre
cependant que le centre de commandement (leur Q.G.) reste les lieux
célestes puisque ce sont des puissances spirituelles des les lieux
célestes.
Cette
caverne de Makkeda « lieu des bergers » évoque souvent
pour les brebis l’enclos sécuritaire de la protection du berger
que nous avons finit par assimiler au bâtiment de l’église. Et
c’est pourquoi parfois ces lieux deviennent en fin de compte des
lieux de brigandages où les brebis se font dépouiller par des
mercenaires et des brigands. Souvenons-nous : Jésus avait
reproché au peuple d’Israël d’avoir fait du temple de Jérusalem
une « caverne »
de voleur et non une maison de prières. Aujourd’hui encore Il
pourrait aisément venir avec son fouet et tout balayer de même sur
son passage dans ces « lieux des bergers » assidument
fréquentés par des brebis le dimanche matin et dans la semaine pour
repartir à vide sans être vraiment nourries ni restaurées.
C’est
que souvent, une fois que les brebis sont entrées dans ces « lieux
des bergers » (assimilés en langage courant à « l’Église »
qui est pourtant un organisme vivant donc pas un bâtiment), les
problèmes qu’ils avaient auparavant sont oubliés, passés sous
silence, ou niés comme s’ils s’étaient tout à coup
volatilisés. C’est précisément l’illusion que veulent donner
les puissances d’asservissement afin de pouvoir rester en place
sans être dérangées ou tourmentées par le passage du Seigneur
(songeons à « légion » qui avait demandé à Jésus de
ne pas le tourmenter). L’homme que cet esprit impur tourmentait se
réfugiait lui-même dans les « cavernes » des
sépulcres : lieux qui figurent spirituellement les séjours des
morts. C’est ainsi que des gens restent asservis alors qu’ils ont
pénétré dans ces lieux et on leur dira de faire plus d’œuvres,
plus de réunions, plus d’études bibliques pour obtenir un
meilleur affranchissement, comme si tous ces accomplissements
religieux, même évangéliques avaient le pouvoir de libérer.
D’autres fois on proposera des responsabilités ou des rôles dans
l’église qui vont tristement avoir pour résultats d’occulter
momentanément des problèmes de fond latents : l’activisme
empêche souvent la remise en question profonde et tant que durera le
«faire», l’ «être» n’aura que peu d’espace pour la
mise en lumière de son état réel. Et c’est ainsi que peu à peu
l’identité des brebis se trouve définie non par le Seigneur des
Brebis qui appelle chacune par son nom, mais par l’église et les
responsabilités qu’on y exerce, le rôle qu’on y joue ou
pas; et qu’il vienne à perdre ses responsabilités ou son rôle,
l’individu se trouvera nu, privé de ce qui avait fini par devenir
sa « raison d’être ». Sachons que la plupart de ces
choses dans lesquelles nous sommes souvent conviés à entrer n’ont
aucun pouvoir intrinsèque de libération : elles doivent
lorsqu’elles proviennent de la volonté de Dieu et de son projet
pour Ses enfants, demeurer
des conséquences non des moyens.
C’est
Jésus qui affranchit.
L’adversaire se joue de notre ignorance à ce sujet.
Normalement,
plus une personne se rapproche du Seigneur, plus les zones d’ombre
ou ténébreuses de sa vie sont mises en lumière. Il ne faut pas
avoir crainte de la lumière du Seigneur, ce qu’elle détruit ce
n’est pas nous, mais la part de ténèbres que nous transportons
souvent à notre insu. Mais parce qu’il est dit qu’une personne
venue au Seigneur n’a plus de problèmes avec l’ennemi, plusieurs
cachent leurs nombreux troubles spirituels, leurs zones d’ombre
tout en vivant secrètement dans la honte de ne pas être vraiment
libres. Et les tourmenteurs spirituels restent là, en place bien au
chaud et non débusqués. La tactique de ces rois spirituels est de
faire croire que dans la « caverne
de Makkeda » (lieu
des bergers), il est impossible d’être sous leur emprise. Mais
comment serait-ce vrai quand eux-mêmes réussissent à trouver
refuge en de tels lieux provoquant gênes et autres blocages dans la
vie de leurs victimes, tant qu’ils ne sont pas débusqués ?
Makkeda
symbolise le carcan de la religion, un repaire tranquille où peu de
gens penseront à aller débusquer des tourmenteurs spirituels. Pour
les sortir de leur tanière, même mode opératoire que Josué (Josué
10/16 à 19). Il faut que Dieu donne le discernement de leur présence
là où ils se cachent. Ce n’est pas Josué qui les a vus ; il
est dit qu’on vint l’informer qu’ils s’étaient réfugiés
dans la caverne de Makkéda.
Une
fois leurs relais de proximité exterminés, il s’agira donc de
déloger ces rois de leur tanière puis de les exécuter en vue de
les piétiner
comme les
serpents sur lesquels Jésus a dit qu’Il nous donne le pouvoir de
marcher ; or c’est le feu qui fait sortir les serpents de leur
repaire. Aussi, Dieu lui-même manifestera sa puissance pour les
faire sortir du confort des cavernes où ils se réfugient.
La
clé de David :
une
clé de domination qui dépend d’une position.
Nous
allons maintenant aborder l’exécution proprement dite des 5 rois.
Vous remarquerez qu’une fois exécutés, ces rois sont jetés à
nouveau dans la caverne qui est scellée sur eux. C’est ici que
nous allons parler plus longuement de la clé de David. Elle nous
donne l’autorité au nom de Jésus pour exercer le jugement contre
les rois, pour leur mettre des ceps de fer (Ps. 149).
Comment
opère cette clé ?
Nous
avons vu que ces rois ont leur quartier général établi dans les
lieux célestes : Éphésiens 6 ; que ce n’est pas avec
des membres établis sur la terre que nous pouvons les exécuter
sinon le combat serait inégal. Rappelons aussi que Paul dit que
quand nous entrons dans cette guerre, les armes avec lesquelles
nous combattons ne sont pas charnelles, mais puissantes par la vertu
de Dieu. Comment obtiennent-elles cette puissance sinon en étant
elles-mêmes issues du lieu où se trouve la puissance ? Nous
allons en effet entrer dans cette guerre d’extermination des rois
en nous positionnant nous aussi dans les lieux célestes, là où se
trouve le quartier général de notre puissance et notre force
spirituelle. Les forces en présence dans cette guerre seront donc
spirituelles des deux côtés.
Paul
dit (Ephésiens 1/16 à 22) : « Je
ne cesse de rendre grâce pour vous, faisant mention dans mes
prières, afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père
de gloire, vous donne un esprit
de sagesse et de révélation dans sa connaissance ;
et qu’Il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez
quelle est l’espérance qui s’attache à son appel, quelle est la
richesse de la gloire de son héritage qu’il réserve aux saints,
Et quel est
envers nous qui croyons l’infini grandeur de sa puissance, se
manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. Il l’a
déployée en Christ en le ressuscitant des morts, et en le faisant
asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au
dessus de toute domination, de toute autorité de toute puissance, de
toute dignité,
et de tout nom qui se peut nommer non seulement dans le siècle
présent mais encore dans le siècle à venir. Il a tout mis sous ses
pieds, et il l'a donné comme chef suprême à l'Eglise, qui est son
corps; la plénitude de celui qui remplit tout en tous ».
Notons
bien que Paul termine en disant aux Éphésiens : « Il
a tout mis sous ses pieds ».
Ici se trouve la « clef » qui nous permet de poser le
pied sur le cou de ces rois. Le pouvoir et la puissance spirituelle
que nous allons déployer pour exécuter ces rois ne nous seront pas
accordés parce-que
nous aurons
demandé à Dieu de nous les donner, mais uniquement lorsque
nous serons entrés
dans la position où ce pouvoir et cette puissance de Dieu opèrent.
Si vous voulez poser vos pieds sur le cou d’un adversaire, il faut
que cet adversaire soit positionné sous vos pieds, ou que vous soyez
positionnés au dessus de sa tête. Le passage ci-dessus dit non
seulement que ces puissances sont sous les pieds de Jésus mais aussi
que Jésus a été élevé au dessus d’elles.
En
Ephésiens1 Paul parle de l’endroit où se trouve Christ et qui
aussi le quartier général de la puissance de Dieu, puis en
Éphésiens 2/6 il parle de l’endroit où se situe le Q.G. de la
puissance de l’église : il s’agit d’une position assise
dans les lieux célestes en Jésus-Christ : « il
nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans
les lieux célestes, en Jésus Christ ».
Paul démontre d’ailleurs aux Colossiens (3) que c’est à partir
de cet endroit que nous pouvons exercer le jugement contre nos
tourmenteurs; ainsi, avant d’ordonner de faire « mourir
les membres qui sont sur la terre
(verset 5), il dit (verset 1): «Si
donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en
haut là où Christ est assis à la droite du Père.»
Le siège de notre puissance dépend étroitement du siège de la
puissance de Christ ; il est puissant parce qu’il est
ressuscité et assis à la droite du Père ; et nous nous le
serons si nous sommes assis en Lui. Lui
dans le Père et nous en Lui :
c’est la position qui permet à sa puissance de résurrection
d’être agissante à travers nous. D’ailleurs plus loin, le
passage d’Éphésiens 6, qui aborde les armes spirituelles que Dieu
met à notre disposition pour ce combat, commence en parlant de cette
position de
laquelle ces
armes tirent toute leur efficacité, le verset 10 dit ceci en
Français courant : « Enfin,
puisez votre force dans
l’union avec le Seigneur,
dans son immense puissance ».
Voilà la position normale de l’église pour qu’opèrent les clés
du royaume des cieux, de sorte que les portes du séjour des morts ne
prévalent pas contre elle. La puissance de la croix agit dans nos
vies lorsque nous sommes morts avec Christ. De même Sa puissance de
résurrection sera agissante dans nos vies dans la mesure où
ressuscités avec Lui nous serons assis en Lui dans les lieux
célestes. C’est cela l’union avec le Christ de laquelle dépend
l’efficacité de la clef de David.
Retenons
donc que notre puissance dans ce combat est liée à notre position,
les deux allant ensemble. Le pouvoir et la puissance dépendront de
votre position ; cela signifie que votre position engendrera
nécessairement un pouvoir et la puissance qui va avec. Si nous
sommes assis dans les lieux célestes en Jésus-Christ, c’est que
nous accédons au trône : le lieu du règne et de la
domination ; ce qui nous permettra de dominer à notre tour sur
nos ennemis. La clé de David ne peut être opérationnelle qu’à
partir de cet endroit : le trône de Dieu. C’est en nous
faisant accéder au trône que Dieu nous apprend à régner :
« domine
sur tes ennemis » :
Psaume 110/2 , mais le verset 1 dit « assieds-toi à ma droite
jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marche pied ».
Donc : « Approchez-vous
et posez vos pieds sur le cou de ces rois »…
Rappelons
le nom des 5 rois devant être exécutés :
Adoni-Tsédek (roi
de Jérusalem): seigneur de justice ;
Hoham :
que l’Eternel force (roi d’Hébron) ;
Piram :
comme un âne sauvage (roi de Jarmuth) ;
Japhia
(roi de lakis) ;
et
enfin, Débir (roi
d’Eglon).
Ceux
qui avaient été combattus par ces rois devaient manifester leur
domination sur eux. Ce devait être leur
victoire ; ils
devaient chacun s’approprier cette victoire. Vous devez marcher
« vous-mêmes » sur les serpents et scorpions qui ont
envahi vos vies. La victoire pour la conquête de notre Canaan
spirituel doit s’approprier individuellement. Les rois n’ont pas
été exécutés avant ce geste prophétique de domination sur eux :
Approchez-vous,
mettez vos pieds sur les cous de ces rois. (Verset
25). C’est le symbole d’une victoire totale et éclatante que de
fouler aux pieds ses ennemis. Nous ne pouvons pas poser nos pieds sur
leur cou et les décapiter s’ils ne sont pas d’abord tombés en
notre pouvoir. Nous ne mettons pas nos pieds sur leur cou pour
les
vaincre mais parce
que nous
les avons vaincus ; c’est le signe qu’ils sont tombés et
livrés en notre pouvoir.
S’approprier
les villes -Posséder
les portes de ses ennemis-.
Nous
avons vu qu’il ne suffisait pas d’exterminer les populations, il
était aussi nécessaire d’exécuter les 5 rois qui dominaient sur
elles. Cependant le plan de Dieu ne s’arrêtait pas là, le but
c’était la conquête des territoires par les Israélites. Pour
cela, les populations vaincues devaient être dépossédées.
Il s’agissait de conquérir
puis libérer toutes les villes sous
influence spirituelle des rois exécutés afin de les placer sous une
autre autorité spirituelle : celle du Roi de justice
(Melchisédek antithèse d’Adoni-Tsédek). Pour cela il fallait
commencer par :
Posséder
les portes de ces ennemis
Une
vision qui dépend d’une position.
Même
si les Israélites avaient mené une guerre victorieuse contre les
populations de ces villes, tous les habitants n’avaient pu être
exterminés n’étant pas tous partis au combat : certains
étaient restés garder les portes de la ville ainsi que les bagages
(cela se passait
ainsi) ; et
il s’agissait d’exterminer ces gardiens. Les Israélites devaient
les vaincre pour leur reprendre les clefs de la ville qui devaient
changer de mains. Si vous possédez les portes vous possédez le
pays. Certaines villes faisant partie de la conquête de la terre
promise, étaient de véritables forteresses ;
néanmoins le peuple ne devait pas se décourager car comme Il
l’avait dit à Moïse, notre Dieu est grand et
redoutable (Deutéronome 7/21) : « Ne
tremblez pas devant ces nations : le Seigneur votre Dieu est
avec vous, et c’est un Dieu grand et redoutable ».
Il est bon d’être encouragés par une telle déclaration
lorsque la victoire semble impossible à vue humaine. Mais n’oublions
pas que Dieu a fait tomber Jéricho en faisant s’écrouler ses
murailles fortifiées.
Parfois
nous sommes engagés dans des combats où nous ne voyons pas d’issue
heureuse, des situations impossibles ; souvent dans nos prières
nous pleurons disant : « Seigneur
tu vois comme c’est difficile, je n’y arrive pas malgré tous mes
efforts, tu vois ce qui m’arrive; combien je suis fatigué de me
battre ..etc.
». Mais quelqu’un disait ceci : « Ne
dis pas à Dieu à quel point la montagne qui se dresse devant toi
est grande et redoutable, mais dis plutôt à la montagne à quel
point ton Dieu est grand et redoutable ».
Voilà qui change considérablement la perspective dans laquelle on
se place ; le
regard que vous posez sur Dieu, détermine le regard que vous posez
sur les difficultés qui sont devant vous.
Pensez aux espions envoyés par Moïse dans les territoires qu’ils
devaient conquérir où les habitants avaient l’apparence de
géants (Nombre 13/25 à 33). Comment réagissons-nous face à
nos géants intérieurs et extérieurs ? Après les avoir vus,
regardons-nous à Dieu ou à nous-mêmes ? Moïse avait dit aux
12 espions envoyés explorer Canaan de bien observer le pays :
de voir si ses habitants étaient forts ou faibles, nombreux ou pas,
si le sol était riche ou pauvre, si les villes étaient fortifiées
ou non. Les espions négatifs avaient néanmoins fait un rapport
conforme à la réalité objective (Nombre 13/ 27 à 29) : ce
qu’il est : un
pays où coule le lait et le miel ;
le peuple qui l’habite est-il fort ou faible petit ou en grand
nombre : un
peuple puissant, des géants enfants d’Anak ;
si le pays est bon ou mauvais : un
pays qui dévore ses habitants;
si les villes sont fortifiées ou ouvertes : les
villes sont fortifiées.
Tout était donc la stricte vérité dans ce rapport, mais c’est la
conclusion à laquelle ils étaient parvenus qui les avait
disqualifiés. Tout était vrai, mais la difficulté de la situation
et les nombreux défis qu’elle comportait les a propulsés dans la
crainte, les murmures et les critiques et empêchés de voir ce que
Dieu voulait faire de ces impossibilités humaines ; leur
rapport était de nature à susciter la peur et non la foi c’est
pourquoi il est dit que Caleb les fit taire.
Si
vous ne voyez que des impossibilités dans les difficultés devant
lesquelles Dieu vous place pour votre formation et croissance, vous
allez aussi vous voir comme des sauterelles et ne pourrez par
conséquent pas entrer dans la victoire ni déposséder vos
ennemis. Dans le combat, ce que nous voyons n’est pas plus
important que la façon dont nous regardons. Souvenons-nous du
serviteur d’Élisée (2 Rois 6/ 15 à 17) : avant que le
Prophète ne prie pour que les yeux de son serviteur s’ouvrent, que
voyait celui-ci sinon une troupe de l’armée Syrienne entourant
la ville avec
des chevaux et des chars ? Ce qui lui fit dire : « comment
ferons-nous ? ».
Mais lorsque le Seigneur ouvrit ses yeux suite à la prière du
Prophète, il vit la montagne pleine de chevaux et de chars de feu
entourant Élisée. Si la situation matérielle n’avait pas changé,
(les syriens étant toujours là autour de la ville), manifestement
la situation spirituelle était non pas en faveur de leurs ennemis
mais en leur faveur : ceux qui étaient avec eux étaient en
plus grand nombre que ceux avec leurs ennemis » Amen !
Nous devons voir et entendre cela, c’est valable pour nous aussi
car le Dieu vivant est pour nous ! Il engage à nos côté Ses
armées célestes, ne l’oublions jamais !
Alors
comment vois-tu la ville que Dieu te donne ? La vois-tu avec des
murailles impénétrables, des portes imprenables, et encerclée de
chars et de chevaux de l’ennemi ? Ou bien es-tu en mesure de
voir les chars et chevaux de l’ennemi encerclés par les chevaux et
les chars de feu du Seigneur qui sont autour de toi ? Et à quel
endroit es-tu situé dans cette bataille ? Dans la vallée ou
sur la montagne entourée des chevaux et les chars de feu du Seigneur
? Sache que ta vision dépend de ton positionnement. Élisée était
dans une position élevée « dans la montagne » puisque
son serviteur a vu les chevaux et chars de feu l’entourant « dans
la montagne ». Les Syriens encerclaient la ville, mais la
montagne où se trouvait Élisée encerclait la ville. Élisée était
dans une position de domination par rapport aux Syriens : une
position élevée au dessus de ses ennemis ; si ceux-ci
encerclaient la ville, Élisée lui, les encerclait et cela faisait
toute la différence : il était en position de faire de ses
ennemis son marchepied.
Parmi
les 12 espions envoyés en Canaan, alors que Caleb disait qu’ils
étaient capable de s’emparer du pays malgré les difficultés
apparentes, ses compagnons déclaraient : « nous
ne pouvons pas attaquer
ces gens ils sont bien plus forts que nous ».
Il n’y eut que Caleb et Josué pour avoir une vision positive du
pays et pourtant ils ont tous les 12 vu le même pays ; mais les
yeux et les pensées de ces 2-là étaient fixés sur Dieu. Voici le
genre de déclaration qu’ils faisaient : « Si
le Seigneur nous est favorable, il nous conduira dans ce pays et nous
le donnera ».
Et encore « n’ayez
pas peur des habitants de ce pays, nous n’en ferons qu’une
bouchée ».
Ce qui rejoint ce que disait Élisée à son serviteur : « Ne
crains point car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre
que ceux qui sont avec eux ».
Ces paroles n’étaient pas de la pensée positive mais le résultat
d’une révélation :
les yeux spirituels du serviteur avaient été illuminés.
Nous avons besoin de ce type d’illumination pour entrer dans notre
Canaan spirituel (pour ne pas regarder aux géants mais au Dieu
vivant qui marche devant nous). C’est pourquoi Paul dit aux
Éphésiens dans le chapitre 1 qu’il priait afin que Dieu leur
donne un esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance et
qu’Il illumine les yeux de leur cœur afin qu’ils sachent quelle
est l’espérance attachée à leur appel. Dieu doit nous
ouvrir l’intelligence spirituelle pour
que nous saisissions l’importance de ce qui est dans la boîte
emballée et fermée par le beau ruban. C’est cette illumination
qui nous encourage à entrer dans la
citoyenneté céleste.
Certains n’y entrent pas parce qu’ils en sont si peu informés ;
leurs yeux demeurent fermés à ces réalités n’ayant pas reçu
l’illumination dont parle l’apôtre. Cette illumination nous
éclaire sur notre position et par conséquent nous avons une vision
sur ce qui entoure le trône et la présence glorieuse du Seigneur.
Cette illumination nous fait comprendre, comme dit l’apôtre,
l’infinie grandeur de Sa puissance se manifestant avec efficacité
par la vertu de sa force ; cette force qu’Il est en mesure de
déployer pour nous en engageant toutes Ses armées à nos côtés.
L’illumination de notre cœur nous ouvre les yeux spirituels sur ce
lieu de Sa présence où servent les myriades formant le chœur des
anges et dont parle l’épître aux Hébreux (chap. 12) ; ces
myriades qui servent le trône sont aussi chargés aussi d’exercer
le ministère en notre faveur (Cf. L’échelle de Jacob).
À
votre avis pourquoi Dieu a envoyé les 12 espionner le pays alors
qu’Il savait qu’ils verraient ces montagnes de difficultés ?
Mettons-nous à leur place ; ne disons-nous pas parfois que si
nous savions à quel point une situation allait être difficile nous
ne nous y serions jamais engagés ? Dieu cherchait-il donc à
décourager son peuple ? Ou alors souhait-il leur faire
comprendre que conformément à ce qu’Il avait dit à Moïse Il est
le Dieu grand et redoutable ! C’est dans les situations
impossibles que Dieu se révèle à nous « grand et
redoutable ».
En
plus de posséder les portes de ces villes conquises, il fallait ne
rien laisser subsister de ce qu’elles contenaient auparavant :
il était aussi nécessaire d’éradiquer tout signe d’appartenance
des anciens propriétaires: tout ce qui avait été souillé par les
anciens habitants devait être détruit, brûlé, ces villes devaient
être purifiées et les autels aux idoles qu’elles contenaient,
démolis.
Démolir
les autels
Dieu
avait demandé au peuple non seulement de ne pas conclure d’alliances
avec les habitants du pays, mais encore de démolir leurs autels
(Juges 2/2 et Deutéronome 7/2). Le peuple devait donc renverser tous
les autels qui avaient été érigés dans le pays afin qu’ils ne
deviennent pas des pièges pour eux. Car les autels demandent
toujours qu’on y sacrifie, c’est à cela qu’ils servent. Les
autels de ces nations que Dieu avait chassées devant les Israélites
avaient servi à l’adoration de faux dieux ; alors que l’autel
de nos vies comme celui que Dieu attendait d’Israël, devrait être
consacré à l’adoration du seul vrai Dieu. Cela nous ramène à
cette parole de Paul citée précédemment (1 Cor. 6/16) :
« Quel
rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? ».
C’est pourquoi le lieu saint de notre vie doit être purifié des
souillures de l’ancien habitant.
Nous
devons donc renverser les « autels » aux idoles qui ont
été érigés dans nos vies. Un enfant de Dieu n’a plus d’autels
voués aux idoles dirions-nous n’est ce pas ? C’est quoi
l’idolâtrie ? Bien sûr c’est le fait de vouer
un culte à une entité :
un dieu ou un objet, lui sacrifier quelque chose qui nous appartient
(notre vie notre temps tout ce qui nous coûte). Croyez-vous que cela
concerne uniquement d’anciens catholiques, bouddhistes ou autres
religions à statues ? Non certainement pas, car les lettres des
apôtres étaient adressées à l’église de Jésus-Christ, des
gens censés avoir reçu la Parole de vie ; Paul dira d’ailleurs
que les idoles ou statues en elles-mêmes ne sont rien c’est ce qui
est derrière qui représente quelque chose qui est en abomination à
Dieu. Or dans notre texte de Colossiens 3, Paul définit la
« cupidité » comme étant une idolâtrie : verset 5
(et c’est certainement vrai pour les autres péchés cités,
d’ailleurs l’idolâtrie ne fait-elle pas partie des œuvres de la
chair décrites en Galates 5 ?).
La
cupidité c’est le désir excessif du gain qui a 5 synonymes qui
sont : l’ambition, l’avarice, l’avidité, la convoitise,
et la voracité ». La cupidité, n’avait-elle pas à voir
avec le crime d’Acan et l’interdit qui avait coûté la victoire
au peuple d’Israël lors de la conquête d’Aï ? C’est en
effet par cupidité qu’Acan s’était approprié ce qui
normalement devait être détruit ; il avait dit ceci :
« J’ai
vu dans
le butin, un beau manteau de Schinéar, deux cent sicles d’argent,
et un lingot d’or du poids de 50 sicles ; je les ai convoités,
et je les ai pris ».
La cupidité commence toujours par la convoitise des yeux :
« j’ai
vu ».
La cupidité ainsi que la convoitise et l’ambition qui vont avec,
font entrer l’interdit dans nos vies et souillent l’autel qui
aurait du être consacré à Dieu. Combien de feux étrangers
n’avons-nous pas allumé sur cet autel en pensant apporter à Dieu
quelque chose que nous avons pris comme butin sur les possessions de
l’ancienne nature. Quelque chose de bien à nos yeux dont on se dit
que cela peut éventuellement servir dans le royaume de Dieu. Il y a
deux façons de se présenter à l’autel avec ces choses : ou
nous les apportons dans le but de servir Dieu avec, ou nous les
apportons sur l’autel afin que le feu de Dieu descende pour les
consumer. Alors il arrive parfois que Dieu nous redonne ces choses
mais d’une façon bien différente : par exemple un don
naturel que nous avions, et dans lequel nous avions servi nos
passions ; quelque chose qui prenait tout notre temps en
déplaçant le curseur des priorités dans nos vies.
Le
manteau de Schinéar pris
par Acan sur le butin de Jéricho ce n’était pas rien. Jéricho
était une forteresse
résistante,
sa prise a fait l’objet d’une procédure spéciale qui ne fut pas
renouvelée par la suite. Ce manteau symbolisait quelque chose qui
était de nature à ramener le peuple à bien pire que l’Egypte :
Babylone
et ses dieux et
surtout son orgueil démesuré de toucher le ciel (tour de
Babel). Beaucoup de personnes venant au Seigneur se font avoir avec
l’idée qu’elles vont enrichir ou enjoliver l’image du
christianisme avec ce qu’elles étaient ou possédaient auparavant.
Il arrive que Dieu refuse clairement ces sacrifices qui ne lui
plaisent pas (Jérémie 6/20) : « Qu’ai-je
besoin de l’encens qui vient de Séba ? Du roseau aromatique
d’un pays lointain ? Vos holocaustes ne me plaisent point, et
vos sacrifices ne me sont point agréables » :
des
feux étrangers (pays
lointains).
Parler
des 2 manteaux de Schinéar fréquents :
- Des témoignages de conversions les plus éclatantes toujours mis en avant au détriment des autres et où la glorification du témoin finit par faire de l’ombre à la gloire revenant à Dieu (ex..) ;
- Études ou compétences professionnelles brillantes plus appréciées dans certaines assemblées et ouvrant souvent la porte à des responsabilités dans les églises transformant peu à peu celles-ci en entreprises chrétiennes...
Mais
tout cela ressemble bien peu à la façon d’agir du Seigneur ;
pensons à certains qu’il a suscité parmi les 12 : des gens
sans grande instruction ! Regardez aussi comment Il a utilisé
Paul le lettré, l’intelligent ; il l’a « vidé »
de ce qu’il était au point que celui-ci a finit par dire aux
Corinthiens (1Cor 2/1-2) : « Pour
moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n'est pas avec une
supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous
annoncer le témoignage de Dieu. Car je n’ai pas eu la pensée de
savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ
crucifié. Moi-même j’étais auprès de vous dans un état de
faiblesse, de crainte, et de grand tremblement. ».
Il en est de même pour moi devant vous aujourd’hui ; je suis
dans une grande crainte avec l’espérance que Dieu Lui-même vous
touche au travers de ce qu’Il fait couler par ma bouche et non pas
que vous soyez éblouis par ce que je pourrais représenter par des
connaissances ou capacités humaines, comme si devant Dieu c’était
cela qui compte. Dieu
n’a pas besoin de ce que vous « représentez » il a
besoin de ce que vous êtes à ses yeux et
cela change tout. Ce que tu es à ses yeux c’est ce que Lui-même a
prévu de faire en toi, dans ton âme et de toi.
Mais
revenons à ce manteau de Schinéar qui symbolise dans ce texte la
convoitise et la cupidité, il y a une chose à comprendre concernant
la raison pour laquelle Dieu a dû juger son peuple pour la
possession de ce manteau. Dans d’autres cas, Dieu leur avait dit
qu’ils pouvaient conserver une partie du butin à savoir les biens
et le bétail, mais pas à Jéricho où beaucoup d’objets avaient
servi aux cultes des anciens habitants. Le manteau de Schinéar
n’était pas un simple vêtement, il revêtait à la vérité un
caractère idolâtre qui risquait de pervertir toute la nation
d’Israël. La Bible nous rapporte que le roi de Schinéar c’était
Amraphel (Gen. 14/1); ce roi faisait partie des 4 rois venus
faire la guerre dans la vallée de Siddim à 5 autres rois (dont
celui de Sodome) ; souvenons-nous, ils avaient emporté dans
leur butin Loth le neveu d’Abraham. Ces rois avaient envahi le pays
de Canaan à cette époque et y avaient certainement introduit toutes
leurs pratiques. Le nom Amraphel signifie « Qui parle des
choses cachées ». la révélation des choses cachées fait
référence au ministère de Prophète. La bible nous fait comprendre
que c’est Dieu qui prend l’initiative de révéler les choses
cachées; mais lorsque l’homme court-circuite cette procédure, il
entre dans la divination : il est un devin et non un prophète.
Le manteau de Schinéar est l’antithèse du manteau de Prophète,
vrai vêtement spirituel dont le Seigneur revêt ses véritables
porte-parole : l’adversaire cherche sans cesse à copier les
choses saintes dans le but les pervertir : les faux prophètes
ont eux aussi un manteau qu’ils revêtent mais pour mentir
(Zacharie 13/4).
La
cupidité fait entrer dans nos vies un interdit qui bloque la vraie
bénédiction de Dieu. Nous ne pouvons pas aller plus loin à moins
que cet interdit soit ôté. Si nous retrouvons dans nos vies au
moins une des 5 formes de la cupidité (l’ambition,
l’avarice, l’avidité, la convoitise, et la voracité),
nous devrons considérer que nous avons là une idole qui va exiger
des sacrifices de notre part. Si nous ne détruisons pas ces idoles,
elles finiront par nous dévorer de l’intérieur en prenant de plus
en plus de place et demandant toujours plus de sacrifice. Mais
au-delà de l’idole ce qu’il est important de saisir ici c’est
que si nous ne renversons pas aussi les autels dédiés à ces
idoles, il y a de fortes chances que d’autres idoles viennent s’y
installer. Nous devons faire en sorte que le temple de notre vie soit
occupé par le Seigneur, et non par des idoles. Donc après
l’extermination des idoles, ce doit être au tour des autels. Les
autels ce sont les espaces que nous construisons en nous pour
« l’objet de notre amour », notre passion. Dieu
veut se réapproprier le lieu du sacrifice dans nos vies.
Les autels qui ont
servi à allumer des feux étrangers doivent être renversés. Tu
aimeras le Seigneur ton Dieu de toute ton âme..
L’âme comparée à l’autel des parfums dans le Tabernacle, est
le lieu où l’homme offre le sacrifice à celui qu’il vénère
(Cf. L’échelle de Jacob § Autels et Sanctuaire). Le but du
Seigneur au bout, est de nous faire rentrer en possession de ce
territoire de nos vies particulièrement convoité par l’ennemi ;
ce n’est pas un hasard si l’accent est mis sur le salut
de l’âme alors
que le Seigneur rachète notre être entier corps âme et esprit. Oui
le butin du puissant doit lui échapper ! La capture faite sur
le juste devra lui être enlevée ! (Esaïe 49/ 24-25). De qui
nos membres seront-ils désormais les serviteurs, de la justice ou de
l’iniquité ? Quel feu brûlera sur notre autel ? Notre
corps et nos membres seront-ils livrés en sacrifice vivant pour le
Seigneur ? C’est
grâce à la réappropriation des autels que nos membres sont en
mesure de ne plus fonctionner comme avant, mais conformément à
Romains 12/1 (le
culte raisonnable). Et cela passera par une
rééducation qui engagera notre volonté :
c’est notre part que le Seigneur ne fera pas à notre place. Celui
qui mentait auparavant n’utilisera plus sa bouche comme avant Col.
3/ 9 : « Ne
mentez pas les uns aux autres ». Idem
pour celui qui calomniait : Col 3/ 8). Ce sont là des
ordres qui impliquent une action de notre part (renoncez, ne
mentez plus). Sur
l’autel réapproprié brûlera désormais un feu de consécration
qui transformera nos membres d’instruments d’iniquité en
instrument de justice.
Des
villes restaurées dans une identité rachetée
Rappelons
le nom de ces villes appartenant auparavant aux 5 rois. Il s’agit
de :
Jérusalem qui
signifie Résidence
de Paix :
sous l’autorité d’ Adoni-Tsédek (seigneur
de justice).
Hébron qui
signifie Ligue, association alliance sous l’autorité d’Hoham :
(celui
que l’Eternel force).
Jarmuth qui
signifie « une
hauteur » sous l’autorité de Piream (comme
un âne sauvage).
Lakis qui
signifie invincible, obstiné : sous l’autorité de
Japhia (splendide,
brillant).
Eglon qui
signifie Cercle,
enfermement : sous l’autorité de Débir (à
l’arrière, retiré).
Notons
qu’avant de prendre ces villes, Josué conquiert d’abord deux
villes qui n’appartenaient pas à ces 5 rois ; il s’agit de
Makkéda
puis de Libna.
-Nous
avons vu que Makkéda
signifie « lieu
des bergers ». C’est un lieu qui avait aussi besoin d’être
conquis pour être libéré, réapproprié afin ne plus être souillé
par des puissances spirituelles d’asservissement. Il y a besoin
d’une réappropriation de l’idée que nous nous faisons de nos
rassemblements et de ce qu’est un berger selon le cœur de Dieu. Le
Seigneur doit faire un nettoyage dans le cœur de nombre de bergers
chargés de faire paître le troupeau, de sorte que l’église ne puisse
plus être un refuge confortable pour des tourmenteurs spirituels,
que les brebis ne soient plus la proie de ravisseurs (Ez.34).
L’affranchissement du troupeau suppose un travail profond
d’affranchissement dans la vie des bergers. Un berger ne peut vous
faire paître correctement si lui-même est sous l’emprise de
l’ennemi…
-Quant
à Libna,
il signifie « blancheur »
ou « transparence » :
Dieu doit aussi préparer le terrain pour que l’ennemi ne puisse
plus rien trouver dans nos vies qui lui donne un droit. N’oublions
pas qu’au départ, les 5 rois sont venus attaquer non pas les
Israélites directement, mais Gabaon le peuple avec qui Israël avait
fait alliance sans avoir recherché la pensée de Dieu. Ce peuple
avait rusé pour parvenir à ses fins. Nous devons laisser le
Seigneur préparer le terrain pour qu’une fois restaurés dans nos
territoires, l’ennemi ne puisse rien trouver en nous qui lui donne
un droit légitime de nous attaquer. Nous devons pour cela marcher en
toute transparence,
recherchant la lumière
de
Dieu dans toutes nos décisions.
Dieu
va plus loin que la conquête des villes souillées par l’ennemi ;
Il veut aussi « reconstruire » le caractère de ces
villes selon Sa pensée. La bible montre en de nombreux endroits à
quel point l’identité est marquée par le nom et nous avons vu
comment le caractère de chacune de ces villes était en phase avec
le caractère de son roi. Aussi le changement de propriétaire et
d’habitant devra marquer l’identité ; celle-ci aussi devra
être rachetée et purifiée. Lorsque vous vous lavez il vaut mieux
changer de vêtement si vous ne voulez pas véhiculer l’odeur du
vêtement souillé.
Ainsi
Lakis
(invincible,
obstiné) : au lieu de refléter le caractère de son ancien roi
symbolisant l’orgueil (Japhia = splendide, brillant), est
appelée à devenir une habitation d’humilité reflétant la
splendeur du Roi des rois, avec un « caractère » souple
(et non obstiné=signification du nom Lakis) entre les mains de Dieu.
C’est à ce prix que Dieu pourra en faire une place forte
impénétrable pour son ancien propriétaire ou tout autre intrus.
Dieu résiste aux orgueilleux mais fait grâce aux humbles.
De
même, Eglon
(cercle,
enfermement) roi : Débir) devra devenir un lieu ouvert et non
plus fermé, où Dieu puisse se mouvoir en toute liberté ; un
lieu où la lumière pénètre à grand flot pour ne laisser aucune
zone sous le contrôle de l’adversaire.
Hébron
(ligue
alliance, association) roi : Hoham ; est appelée à
devenir un
lieu de véritable communion fraternelle centrée autour du Seigneur
Jésus-Christ, et non plus une ligue ou association conviviale où la
voix et la pensée du peuple remplace la voix et la pensée de Dieu;
cette ville reconquise devra devenir un lieu où aucune place n’est
laissée à la ruse ou au faux semblant, un lieu où le zèle pour le
Seigneur embrase les cœurs au point que Dieu n’ait besoin de
forcer quiconque à marcher avec lui et pour lui (Hoham = que
l’Eternel force).
Deux
villes restent cependant absentes de la liste des villes reconquises
par Josué, il s’agit de Jarmuth
et de Jérusalem
qui pour
sa part sera conquise bien plus tard, car même s’il y a eu
plusieurs attaques concernant cette ville (Juges 1/8) elle ne fut
véritablement conquise de façon définitive que par le roi David.
Par ailleurs le livre de Josué précise que toutes les villes ne
furent pas conquises par les Israélites du vivant de Josué. Mais en
dehors d’une pédagogie de Dieu dont nous parlerons plus loin, il y
a eu aussi une succession d’échecs du peuple qui en ayant conquis
certaines villes ne réussit jamais à en chasser totalement les
habitants conformément aux instructions du Seigneur ; et le
livre des Juges décrit les conséquences de cette désobéissance :
la cohabitation des autels dans le pays fut un drame constant pour le
peuple.
Le
principe des 5 puissances asservissantes
Les
5 rois avaient été exécutés du temps de Josué, pourtant après
la mort de celui-ci, le peuple se retrouvera à devoir combattre 5
autres rois ; mais il s’agira cette fois de 5 rois Philistins
et non plus Amoréens. Dieu avait auparavant parlé à Josué de ces
5 chefs philistins dont les territoires resteraient encore à
conquérir : Josué 13/ 1 à 3 : « Le
Seigneur lui dit : « te voilà devenu vieux, et
pourtant il reste une part considérable du pays à conquérir :
les territoires des Philistins et des Guéchourites… là se
trouvent les 5 princes philistins qui
dominent sur Gaza, Asdod, Ascalon, Gath, et Ecron. ».
Le
livre des Juges donne des précisions quant à la raison pour
laquelle ces rois n’avaient pas auparavant été dépossédés du
vivant de Josué : « L’Éternel
laissa subsister dans le pays les nations qu’il n’avait pas
livrés à Josué ; il ne se pressa pas de les chasser. Il les
laissa subsister dans le pays pour mettre à l’épreuve les
Israélites qui n’avaient pas participé aux guerres pour la
conquête de Canaan. Il voulait que les nouvelles générations, du
moins celles qui ne s’étaient pas encore battues apprennent
à faire la guerre ».
Notons bien que les nations dont il est question dans ce passage ne
sont pas celles que Dieu avait livrées à Josué et que le peuple
n’avait pas réussit à assujettir, mais celles qu’Il ne leur
avait pas livrées dans un premier temps, car Dieu fait ce qu’il
dit, Il est fidèle en tout ce qu’Il promet.
Il
y a néanmoins dans ce passage, quelques aspects importants que nous
devons saisir pour ne pas nous laisser décourager lorsque les choses
ne se passent pas comme nous l’avons espéré.
Premièrement,
Dieu
ne nous libère pas toujours en une fois de tout ce qui nous
oppresse. Et cela est normal, car s’il le faisait nous ne serions
pas en mesure de le supporter. De plus, cela ne nous serait pas
forcément « bénéfique ». Lorsqu’Il dit à Moïse
(Deutéronome 7/22) qu’Il déposséderait les nations en les
chassant devant eux, il prend soin de lui préciser qu’Il le ferait
peu
à peu : « vous
ne pourrez pas les exterminer d’un seul coup,
sinon les bêtes
sauvages se multiplieraient à vos dépens ».
Un terrain vague (vide) non ensemencé attire les animaux sauvages
(friche) : Si vous prenez un territoire vous devez aussi
l’occuper, le remplir correctement ne pas le laisser vide sinon la
place reste libre pour le retour de l’ancien occupant.
C’est
pourquoi du temps de Josué Dieu n’a pas livré sur une période
tous les territoires de la terre promise. Le
peuple devait croître en stature intérieure dans la présence de
Dieu parallèlement à la prise de possession du territoire ;
d’ailleurs les deux sont allés de pairs de telle sorte que chaque
fois que le peuple perdait en stature intérieure devant Dieu, il se
faisait déposséder par ceux qu’il avait dépossédés
auparavant ; aussi ne soyons pas étonnés qu’il puisse en
être de même pour nous.
Deuxièmement,
Des
villes libérées peuvent se trouver à nouveau sous occupation des
méchants habitants du passé. Il faut bien insister sur ce point car
souvent il y a une incompréhension qui pousse à mettre des gens
sous un joug en disant que si les mêmes choses reviennent dans leurs
vies c’est pour telle raison liée à un manque de foi ou de
pureté. Là dans ce domaine, il est bien question d’une marche par
la foi certes, mais d’une marche ; donc il n’est pas
question d’un instant t
où les choses
demeurent figées ; nous nous trouvons aussi dans le contexte du
« si
vous demeurez en moi »
c’est un principe qui se vérifie constamment dans les Écritures,
or nous ne marchons pas toujours en « demeurant » ;
mais Dieu le sait et nous rejoint là où nous nous arrêtons pour
nous aider à repartir avec Lui c’est comme un enfant qui apprenant
à marcher chute et se relève. C’est à cause de cela que nous
voyons qu’il est à
nouveau question
de 5 rois (philistins) combattant les Israélites au temps où Samson
était juge : le principe des 5 rois est à nouveau là ;
pour nous apprendre à vaincre, Dieu nous ramènera sur le terrain de
nos échecs pour avoir à confronter le même genre d’adversaire
autant de fois que nécessaire. Ces 5 rois furent tués par Samson
entre les deux colonnes du temple de Dagon (Juges 16/27) ;
pourtant de nouveau nous retrouverons plus tard la mention de « 5
rois » (Philistins)
lorsque l’arche de l’alliance fut capturée par les Philistins (1
Samuel 6). Et c’est normal cette occurrence des 5 entités car ces
5 sont établis sur des territoires spirituels précis qui reflètent
leur caractère nous l’avons vu; chaque fois que le peuple de
Dieu perd ces territoires conquis, ceux-ci retournent au pouvoir de
rois présentant leur caractère (le roi est mort vive le roi !).
Ce principe nous devons bien le comprendre et Jésus l’avait
illustré en Matthieu 12/44-45 : « Lorsque
l’esprit impur sort d’un homme, il va par les lieux arides
cherchant du repos et il n’en trouve point. Alors il dit : je
retournerai dans ma maison d’où je suis sorti, et quand il arrive
il la trouve vide,
balayée et ornée ;
il
s’en va et il prend avec lui sept autres esprits plus méchants que
lui ; ils entrent dans la maison, s’y établissent et la
condition de cet homme est pire que la première… ».
C’est l’état de friche spirituelle où les bêtes sauvages se
multiplient dans le pays.
Nous
sommes en guerre et nous n’avons pas le choix : soit nous
sommes des vainqueurs soit nous sommes des vaincus ; notre seule
marge de manœuvre est de marcher
de victoire en victoire car
en réalité c’est bien cela la vie en Christ : une
marche et non pas un événement. Pour
garder la victoire acquise, nous devons constamment nous battre afin
de maintenir le territoire sous notre occupation en nous assurant que
la maison ne soit pas juste balayée et ornée mais aussi
occupée
c’est
rien d’autre que la marche normale du chrétien. Et en effet, dans
ce texte où Jésus parle du retour de l’esprit impur, nous avons
la mention étonnante «ornée » : on pourrait se demander
comment elle peut à la fois être vide et ornée; cela veut
dire qu’elle est « occupée » par quelque chose qui ne
la remplissant pas correctement laisse la place libre pour le retour
des anciens occupants et c’est ce qui faisait que régulièrement
Israël se retrouvait attaquée puis vaincus par 5 rois. On peut dire
que tant que l’Esprit de Dieu ne remplit pas le temple de nos vies,
celui-ci reste vide et libre pour être occupé par autre chose. La
maison ne doit pas restée vide : le nouvel homme doit
l’occuper.
Les
5 : l’harmonie divine ou la déstabilisation de l’adversaire
J’aimerais
revenir sur le fait que ces puissances spirituelles à combattre
soient au nombre de 5. Le chiffre 5 symbolise l’harmonie en ce qui
concerne l’humanité : l’harmonie de l’épouse de Christ
menée à la perfection pour atteindre la stature parfaite du
Jésus-Christ, est réalisée grâce aux 5 ministères veillant à
son édification (Éphésiens 4). L’harmonie de l’humanité est
symbolisée par les 5 doigts de la main, les 5 sens, les 5 orteils du
pied.
Les 5 doigts de la main nous permettent d’appréhender des choses dans l’action et les 5 orteils du pied permettent l’équilibre de tout le corps. Les 5 ministères pour l’édification du corps agissent comme les 5 sens dans le corps : les uns permettent au corps de Christ d’appréhender correctement le monde spirituel là où les autres permettent au corps humain d’appréhender correctement le monde matériel. L’ennemi cherche constamment à désorganiser cette harmonie voulue de Dieu en tentant de nous faire tomber dans la marche afin que nous ne puissions pas entrer dans le territoire de notre promesse. Il attaque nos yeux d’abord c’est pourquoi Paul prie pour les yeux des Éphésiens soient illuminés. Sans une vision spirituelle cohérente du ministère de Christ envers son Corps, et de son Corps, l’église est paralysée ou déstabilisée.
Pour affaiblir leur victimes les 5 puissances d’asservissement spirituelles tentent aussi la déstabilisation dans la marche en s’attaquant à leurs pouces des pieds et des mains : il est dit en Juges 1/ 7 que Adoni-Bések avait coupé les pouces des pieds et des mains de 70 rois dans le but de les garder dans la défaite.
Les 5 doigts de la main nous permettent d’appréhender des choses dans l’action et les 5 orteils du pied permettent l’équilibre de tout le corps. Les 5 ministères pour l’édification du corps agissent comme les 5 sens dans le corps : les uns permettent au corps de Christ d’appréhender correctement le monde spirituel là où les autres permettent au corps humain d’appréhender correctement le monde matériel. L’ennemi cherche constamment à désorganiser cette harmonie voulue de Dieu en tentant de nous faire tomber dans la marche afin que nous ne puissions pas entrer dans le territoire de notre promesse. Il attaque nos yeux d’abord c’est pourquoi Paul prie pour les yeux des Éphésiens soient illuminés. Sans une vision spirituelle cohérente du ministère de Christ envers son Corps, et de son Corps, l’église est paralysée ou déstabilisée.
Pour affaiblir leur victimes les 5 puissances d’asservissement spirituelles tentent aussi la déstabilisation dans la marche en s’attaquant à leurs pouces des pieds et des mains : il est dit en Juges 1/ 7 que Adoni-Bések avait coupé les pouces des pieds et des mains de 70 rois dans le but de les garder dans la défaite.
Elever
le Javelot de la victoire et tirer la flèche de délivrance
Je
vous ai fait répéter : « Je
poursuis mes ennemis, je les atteins et je
ne reviens pas avant de les avoir exterminés ».
C’est parce que nous devons prendre conscience que la victoire
n’est pas totale si nous n’allons pas au bout de la bataille. La
Bible fait mention des échecs du peuple parce qu’eux aussi
renferment des leçons pour nous. Autant le livre de Josué est un
livre de leçons concernant la guerre et la victoire, autant le livre
des Juges renferme des échecs et les leçons que nous pouvons en
tirer. Mais du temps de Josué aussi le peuple a connu des échecs.
Rappelons qu’au début du livre de Juges est rapporté le fait que
les tribus d’Israël n’avaient pas réussi à soumettre
complètement tous les peuples ennemis contrairement à ce que Dieu
leur avait demandé. Souvent nous nous arrêtons en chemin dès les
premiers signes de la victoire, étant déjà satisfaits de peu alors
que Dieu désire nous mener bien plus loin selon Son plan et non
selon nos conceptions de Son plan. Sa volonté est que nous
apprenions à régner en entrant pleinement
dans notre vocation
céleste en Jésus-Christ : ce sont les prérogatives de la
citoyenneté céleste. Mais souvent nous passons à côté par manque
de persévérance et de vision spirituelle. Soyons comme Josué lors
de la conquête d’Aï, élevant le javelot de la foi : il est
dit en Josué 8/26 « Josué garda sa lance brandie en direction
d’Aï jusqu’à ce que la population entière soit détruite. »
Gardes-tu
ta lance brandie jusqu’à la victoire totale contre tes ennemis ?
Ou
te contentes-tu d’une demi-victoire, sachant qu’une demi-victoire
est aussi une demi-défaite ? Ne soyons pas de ceux qui
relâchent la pression dans le combat dès les premiers signes de
commencement d’exaucement. N’avez-vous pas remarqué que des
victoires qui vous semblaient acquises sont parfois comme remises en
cause ? C’est parce que vous n’êtes pas allés au bout. Ne
baissez pas les bras tant que le Seigneur ne l’a pas ordonné.
Souvenez-vous du roi
à qui Elisée avait dit de tirer une flèche de délivrance, il lui
avait dit de frapper après cela ; et le roi avait frappé 3
fois puis s’était arrêté (2 Rois 13. 15 à 19) : « Elisée
était atteint de la maladie dont il mourut ; et Joas, roi
d’Israël, descendit vers lui, pleura sur son visage et dit Mon
père ! Mon père ! Char d’Israël et sa cavalerie !
Elisée lui dit : Prends un arc et des flèches. Et il prit un
arc et des flèches. Puis Elisée dit au roi d’Israël : Bande
l’arc avec ta main. Et quand il l’eut bandé de sa main, Élisée
mit ses mains sur les mains du roi, et il dit : Ouvre la fenêtre à
l'orient. Et il l'ouvrit. Élisée dit : Tire. Et il tira. Élisée
dit : C'est
une flèche de délivrance de la part de l'Éternel,
une flèche de délivrance contre les Syriens ; tu battras les
Syriens à Aphek jusqu'à
leur extermination. Élisée
dit encore : Prends les flèches. Et il les prit. Élisée dit au roi
d'Israël : Frappe contre terre. Et il frappa trois fois, et
s'arrêta. L'homme de Dieu s'irrita contre lui, et dit : Il fallait
frapper cinq ou six fois ; alors tu aurais battu les Syriens jusqu'à
leur extermination
; maintenant tu
les battras trois fois. ».
Dieu donne des flèches de délivrances à plusieurs. Qui les saisira pour sa vie?
Eliane
Colard
Dans le même ordre d'idée :
Quel texte !!! Pour ma part, je suis très encouragée par tout ce qu'écrit Eliane Colard en général, et encore plus particulièrement ici.
RépondreSupprimerJean-Luc, pour info : j'ai mis ton lien sur mon blog pour que ce texte puisse aussi éclairer mes visiteurs. Tu as été vraiment bien inspiré en le mettant, et je suis certaine qu'il va en bénir beaucoup.
Sois béni toi aussi cher Jean-Luc !
milliearuna
OUI JE L'ai egalement mis sur mon blog un texte riche et tres interessant merci beaucoup bien inspiré! vivi un regal
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