La grande leçon de l'Aïd



Aujourd'hui, mon billet ne s'adresse pas uniquement aux chrétiens qui viennent régulièrement sur mon blog, mais plutôt à mes amis musulmans qui fêtent en ce moment ce qu'ils appellent « la fête du mouton ». En effet, tous les ans les musulmans célèbrent par un sacrifice sanglant l'histoire du sacrifice d'Abraham. Je ne vais pas m'attarder à mettre l'accent sur ce qui différencie le récit de la Thora de celui du Coran, mais plutôt profiter de l'occasion pour nous focaliser ensemble sur une grande leçon que cette histoire nous apprend, aussi bien aux juifs, qu'aux chrétiens ou qu'aux musulmans.

Il y a dans ce récit lumineux une leçon fondamentale, un enseignement qui permet de nous approcher de Dieu en Lui étant agréable et qui semble être caché sous les traditions qui nous en rappellent le souvenir. Pourtant tout est là, devant nous, mais cependant nous ne le voyons pas tant que Dieu ne nous ouvre pas les yeux. Ce que je vous propose, c'est de découvrir ensemble une leçon que l'Esprit du Dieu Éternel a caché dans ce récit du sacrifice d'Abraham et qui nous permettra de Lui rendre un culte qui soit selon Sa Volonté.


Résumons l'histoire. 

Dans ce récit antique, Dieu demande à Abraham (le « père des croyants »), de lui sacrifier son fils bien aimé. Et au moment où Abraham agit selon ce qui lui a été demandé et se prépare à égorger son fils, Dieu l'arrête avant que sa main n'ait abattu le couteau. En se retournant, Abraham voit un bélier retenu par les cornes dans un buisson et l'offre à Dieu en sacrifice à la place de son fils.

Si le récit de la Thora nous donne beaucoup plus de détails importants, aujourd'hui je voudrais relever plutôt cette conclusion du Coran, qui dit ceci :

Nous avons racheté son fils par un sacrifice solennel
Nous avons perpétué son souvenir dans la postérité :
« Paix sur Abraham ! »
(Coran chapitre 37. 107-109)

Comme je le faisais remarquer, le récit de la Thora nous donne plus de détails. Nous y apprenons par exemple, que ce sacrifice a eu lieu à trois jours de marche de l'endroit où Abraham habitait au milieu de ses troupeaux. Le bélier que le « père des croyants » a offert en sacrifice ne venait donc pas de ses biens personnels, mais avait été donné par Dieu Lui-même. Ce qui est d'ailleurs confirmé par la parole citée plus haut : 

«Nous avons racheté son fils par un sacrifice solennel»

ce qui fait écho aux paroles d'Abraham conservées dans la Thora : 

« Dieu se pourvoira lui-même de l'agneau pour l'holocauste. » 

et aussi : 

« A la montagne de l'Éternel il sera pourvu. » (Genèse 22 : 8 et 14.)



C'est Dieu Lui-Même qui a pourvu au sacrifice. 

Abraham n'a pas pris un de ses moutons pour l'offrir en holocauste, il n'est pas non plus allé acheter un bélier à un éleveur local, mais il a reçu l'agneau que Dieu lui donnait gratuitement pour l'offrir en sacrifice. Abraham était très riche, car Dieu l'avait béni, pourtant ce sacrifice ne lui a rien coûté personnellement, mais était un Don gratuit que Dieu lui a fait.

C'est là que nous pouvons apprendre une grande leçon sur le sacrifice de l'Aïd. Lorsque les croyants perpétuent le souvenir du sacrifice d'Abraham en achetant des moutons mâles et en les égorgeant, ils nous transmettent ce récit fondamental dans l'histoire de la foi dans le Dieu Unique, mais il n'est pas certain qu'ils en comprennent le sens. Car les gestes et les paroles de la tradition mettent souvent un voile sur les réalités spirituelles. 

En réalité, la leçon que tous les croyants peuvent tirer de cette histoire, c'est que C'EST DIEU LUI-MÊME QUI FOURNIT LE SACRIFICE QUI LUI EST AGRÉABLE. Ce récit nous apprend que ce ne sont pas nos efforts ou nos richesses que Dieu veut lorsque nous nous approchons de Lui. Ce ne sont pas des sacrifices coûteux qui nous apporteront l'approbation Divine, mais l'écoute obéissante de la Voix d'En Haut. Selon ce qu'en disait le prophète Samuel :

« L'Éternel prend-il plaisir aux holocaustes et aux sacrifices, comme à ce qu'on écoute la voix de l'Éternel ? Voici, écouter est meilleur que sacrifice, prêter l'oreille, meilleur que la graisse des béliers. » (1 Sam. 15 : 22.)

Abraham, notre père dans la foi, a écouté la Voix de Dieu, il Lui a obéi et a été déclaré juste. Car celui qui écoute avec foi la Voix d'En Haut et qui met en pratique ce qu'il a entendu est juste devant Dieu. Et selon l’Écriture, tous ceux qui agissent ainsi sont appelés « les enfants d'Abraham », car ils suivent les traces de leur père spirituel qui a écouté Dieu, qui l'a cru, et qui a été déclaré juste à cause de cela.

Il y a dans ce récit une annonce prophétique qui concernait des évènement futurs qui se sont accomplis dans la perfection il y a bientôt 2000 ans.


L'accomplissement.

Dieu nous a parlé par les prophètes. Il nous a annoncé longtemps à l'avance ce qu'Il allait faire pour le salut de l'humanité. Et un jour, il y a environ 2 000 ans, un prophète s'est levé, il s'appelait Jean Baptiste et a parlé de la part de Dieu, selon qu'il est écrit :

« il vit Jésus venant à lui, et il dit: Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. » (Jean 1 : 29.)

En nous donnant Jésus, Dieu a pourvu Lui-Même au sacrifice qui efface les fautes et nous permet de nous approcher de Lui sans crainte. Comme du temps d'Abraham, il ne nous reste plus qu'à Le recevoir et rendre ainsi à Dieu un sacrifice de reconnaissance pour le Don gratuit qu'Il nous a fait en Jésus le Messie. 

 L’Éternel a pourvu, car tout nous vient de Lui et tout y retournera. Dans la Révélation du livre de l'Apocalypse, nous voyons que Jésus est encore appelé à plusieurs reprise : « l'Agneau de Dieu ». Ce titre glorieux nous montre que même dans les cieux il est rappelé que le sacrifice de Jésus nous a été donné par le Père Éternel.

Que cette fête du mouton soit une occasion pour chacun de vous, chers lecteurs, de tourner les regards avec foi vers le Don de Dieu, vers l'Agneau Divin qui a été donné comme sacrifice parfait pour le pardon éternel de tous les humains qui croiront à ce que Dieu avait annoncé !

Jean-Luc B



Dans le même ordre d'idée







Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La grippe, la foi et la réflexion...

La Vallée d’Acor : ce lieu où Dieu transforme le malheur en Bénédictions !

La vision d’Ove Falg en 1928.