Réponse au Modalisme

 Andronicus


Dernièrement, profitant de la persécution à laquelle nous faisons face, nous avons assisté à une tentative d’infiltration des modalistes ou des « Jésus Seuls » dans les rangs de l’Eglise d’Iran.


Agissant quelques fois au nom de l’Eglise d’Iran, ces «oneness» «Jesus seul» ont déstabilisé des églises en promettant aux réfugiés chrétiens un avenir meilleur au Canada. Ironiquement, certaines personnes manipulées par les Renseignements iraniens, se font l’écho de ses assertions, en dépit du fait que l’Eglise d’Iran a exprimé en des termes, on ne peut plus clair sa doctrine.


Nous saisissons l’occasion pour démontrer ici en quoi le Modalisme ou la théologie «oneness» sont en contradiction avec les affirmations de l’Ecriture.



Que disent les Oneness sur le Verbe ?


Jean 1.1 


La lecture de Jean 1.1 est la meilleure façon de comprendre leur position sur la divinité de Jésus Christ et l’incarnation.


Selon la théologie oneness, le Verbe n’existait pas au commencement, mais n’était que dans la pensée divine.Nous citions cette phrase d’Urshan repris par par son successeur David Bernard : “…the logos existed in the mind of God from the beginning of time. When the fullness of time was come, God put that plan into action. He put flesh on that plan in the form of the man Jesus Christ. The Logos is God expressed (the Oneness of God, David Bernard p.60)”.


Réponse biblique:


Si cette affirmation est juste,Dieu aurait alors créé le monde dans Sa pensée. Le monde ne serait qu’une illusion, un rêve divin dans la mesure où la Bible affirme positivement que « Tout fut par lui, et rien de ce qui fut, ne fut sans lui ». La préposition grecque δια implique l’idée d’une médiation or cette médiation ne peut s’être opéré dans la pensée divine.


D’autres éléments comme le temps du verbe impliquent la priorité du Verbe par rapport au monde créé. Le verbe être est conjugué à l’imparfait grec qui ne peut être traduit comme le voudrait la théologie oneness par « devait être ». Il semble que les Oneness aient une compréhension limitée des temps dans la conjugaison du grec comme de l’hébreu.


L’Ecriture nous enseigne que le Verbe (Logos, Memra, Davar): Procède de Dieu avant les siècles(Michée 5.2.b), c’est-à-dire au commencement(Jean 1.1).


Cette procession continue dans la filiation ou l’incarnation dans le contexte du temps à Bethléem (Michée 5.1.a, Jean 1.14).


L’Ange du Seigneur et les théophanies


Selon les oneness les théophanies de l’Ancien Testament sont provisoires. Gêné par rapport aux apparitions de l’Ange de l’Eternel ou l’Ange de la présence, David Bernard commence par affirmer que le terme ne réfère pas toujours à une apparition du Seigneur. Ces affirmations sont introduites par des « peut-être », des « probablement », qui masquent mal l’absence d’inspiration divine dans les affirmations du pape du Modalisme.


Réponse biblique :


L’Ecriture affirme en des termes, on ne peut plus positifs, l’action de l’Ange de la Présence par rapport aux croyants. Il est en effet écrit : «L’Ange de l’Eternel campe autour de ceux qui Le craignent» ou bien pour reprendre la traduction de Chouraqui : «Le messager de IHVH-Adonaï campe autour de ses frémissants».Il est question de ceux qui craignent l’Ange. Le verbe Hanah, traduit par « camper » est conjugué de manière à exprimer une action perpétuelle ou continue. Il ressort de ce verset que l’Ange de la Présence n’est pas un « phénomène épisodique », mais présence perpétuelle.


Les théophanies dans le Nouveau Testament


Urshan et David Bernard affirment que Jésus Christ est la seule théophanie de la Nouvelle Alliance, à l’exception-peut-être-de la Colombe.Nous reprenons les termes de Bernard : “The only possible New Testament theophany is the dove at the baptism of Christ, chapter 2(Ibid)”


Réponse biblique:


Les Oneness prouvent encore leur incompétence dans la compréhension de l’Ecriture.L’action de l’Ange de l’Eternel est bien attestée dans le Nouveau Testament :


« L’Ange du Seigneur se tint près d’eux, la Gloire du Seigneur les enveloppa de sa clarté » (Luc 2: 9.)


Si l’on doute de l’identité de l’Ange, l’affirmation sur la Gloire du Seigneur permet de lever toute ambigüité sur la question pour qui sait lire sa Bible. L’Ange du Seigneur guide Joseph et apparaît, entre autres, au moment de la résurrection(Matthieu 28.2-7)


Dans Apocalypse 10.2, l’Ange de l’Eternel pose un acte de propriété qui ne peut être attribué à un autre ange.


L’Unité de Dieu


Pour maintenir le monothéisme, le modalisme enseigne un Dieu se manifestant en trois manières personnelles « personal ways ».


« Nul n’a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est tourné vers le sein du Père, lui, l’a fait connaître. » 


Il est donc hors de question que le Père soit une manifestation de Dieu. Comme le rappelle si bien Irénée, le disciple de Polycarpe « le Fils est la manifestation du Père comme le Père est l’Essence cachée du Fils ».


Si le principe de l’unité de Dieu est posé clairement dans la Parole, cette unité doit s’exprimer de manière à rester fidèle à l’Ecriture tout en tenant compte de la Révélation. Le modalisme ou la doctrine « Jesus seul » révèle une mauvaise compréhension de l’unité de Dieu, ce, entre autres, à cause d’une interprétation erronée de Matthieu 28.19.


L’unité de Dieu se décline en trois degrés, selon les termes rabbiniques repris par Tertullien, en d’autres termes : le rayonnement émanant de cette Source (Hébreux 1.2) et le Saint Esprit l’Energie et la Puissance de cette Source. La création est venue à l’existence par le Verbe. Cependant la vie ne pouvait apparaître qu’avec la coopération de l’Esprit (Genèse 1). Nous sommes sauvés à l’initiative du Père, à travers le Fils et en étant maintenus dans l’Unité de l’Esprit.


L'unité de Dieu telle que conçue par le modalisme ne correspond pas à celle du judaïsme, elle n'est pas biblique.


Le baptême de régénération


Le baptême de régénération n’est certes pas le monopole des Oneness ou des Jesus seul. Elle est partagée par les églises traditionnelles et certaines églises issues de la Réforme. Il est triste de constater que le docteur Martin Luther lui-même croyait aux vertus salvifiques du baptême.


Les oneness se basant sur une lecture erronée de certains passages comme Actes 2.38, insistant sur le fait que le baptême confère le salut, nous les citons : “ When one is baptized, he is removed from the curse of his inherited Adamic family-and born(of the water) to a new family « (the New Birth: Series in Pentecostal Theology, vol. 2, p 156”.


Pour eux, toute personne n’ayant pas été baptisée dans la tradition oneness est condamnée à la damnation éternelle...


Le salut vient de la foi, il est en effet écrit : «C’est par la grâce en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie.Car nous sommes son ouvrage, nous avons été créés en Christ–Jésus pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions.» (Éphésiens 2:8-10) ». Si le baptême était la condition sine qua none du salut, l’apôtre Paul n’aurait jamais déclaré ne pas être envoyé pour baptiser mais pour l’annonce du salut (1 Corinthiens 1.17).


La réception du Saint-Esprit par la maison de Corneille prouve suffisamment l’erreur de ceux qui croient aux vertus miraculeuses des eaux baptismales. Dieu aurait-il envoyé son Saint-Esprit à des personnes n’ayant pas reçus la purification du baptême ? Dans la Bible, il n’y a pas d’exception confirmant la règle.


Le baptême est là pour confirmer le salut opéré déjà dans le cœur du croyant.


Le parler en langue serait un signe nécessaire de la réception du salut:


« Sans le parler en langue, on n’est pas sauvé »…


Cette affirmation reviendrait à dire que les apôtres eux-mêmes n’étaient pas sauvés avant l’expérience de la Pentecôte, or nous savons positivement que le salut c’est accepter Christ, comme le Seigneur le confirme « Aujourd’hui » affirme-t-il, « le salut est arrivé pour cette maison, parce qu’il est lui aussi un fils d’Abraham ». Aucun passage n’affirme ici que Zachée ait parlé par anticipation en langue.


A la question, « comment puis-je être sauvé », l’apôtre répond avec toute son autorité : « Crois en Jésus… » .


Il ressort de ces affirmations que la doctrine oneness est le fruit d’une interprétation arbitraire de l’Ecriture à laquelle l’Eglise d’Iran ne peut adhérer.


Après la parution de notre critique de la doctrine oneness en farsi, des chapitres du livre «l’unité de Dieu» de David Bernard, ont été rendus indisponibles sur internet en anglais. Des nombreux oneness ne savaient que répondre, mais ils restent prisonniers de Babylone et refusent d’adhérer à l’appel de Dieu.


Andronicus




Tiré du blog d'Andronicus




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